Ayant été introuvables depuis dimanche, deux jeunes filles de 11 et 9 ans ont été repêchées mortes l'une après l'autre dans le lac d'Andraikiba, à Antsirabe.
La nouvelle du décès de deux jeunes filles à Antsirabe déchire l'âme. Fiahiana Nomenjanahary, âgée de 11 ans, habitant à Antsenakely, et Volatiana Caniela Miotisoa, 9 ans, demeurant à Talata, ont été découvertes sans vie dans le lac d'Andraikiba, l'une lundi et l'autre hier.
Elles passaient leurs vacances chez une femme, amie de la mère de l'une d'elles, lorsque ce malheur s'est produit.
Selon le frère de la plus âgée, elles n'avaient pas donné signe de vie depuis dimanche. Elles ont été aperçues pour la dernière fois lorsqu'une femme de 22 ans les a emmenées avec elle, mais personne ne connaissait leur destination.
Noyade
Depuis, cette personne majeure n'est pas non plus revenue à la maison. Lundi matin, la Direction régionale de la Sécurité publique (DRSP) du Vakinankaratra a été informée de la présence d'un corps sans vie dans le lac. Ce corps flottait, à plat ventre, près de la rive et ne portait qu'un petit sous-vêtement. Il s'agissait de Nomenjanahary, selon la police et les autorités sanitaires du Bureau municipal d'hygiène (BMH) qui ont constaté le décès.
Sur la berge, une serre-tête appartenant à l'autre fillette a été récupérée. Des recherches ont été menées aux alentours pour tenter de retrouver ses traces, mais sans succès. Dans la soirée, ses parents se sont rendus au bureau de la DRSP pour déposer leur déclaration.
Hier matin, un nouvel appel a été reçu, prévenant la police de la découverte du corps sans vie de Miotisoa, au même endroit où son amie avait été localisée la veille.
Les familles des deux victimes soupçonnent un viol suivi de meurtre, car, selon elles, leurs corps présentaient des traces de blessures. La jeune femme qui les accompagnait reste également introuvable.
De son côté, la police conteste cette version avancée. « D'après notre examen des corps, réalisé avec le médecin, les causes des décès sont les mêmes : une noyade. Aucun signe de blessure, ni trace d'agression sexuelle, n'a été relevé sur les filles », a affirmé un policier.
Une enquête sera ouverte de toute façon après l'enterrement, si les parents des enfants décident de porter plainte.
