- Une organisation mozambicaine de défense des droits de l'homme a demandé au procureur général d'enquêter sur les graves violations des droits de l'homme qui auraient été commises à la suite de l'évasion d'une prison le 25 décembre.
- Plus de 1 500 prisonniers se sont évadés de l'établissement de haute sécurité, et les autorités ont fait état de 33 décès au départ.
- L'organisation a demandé une enquête approfondie, des réparations pour les victimes et les familles, ainsi que l'exhumation et l'enterrement des personnes décédées dans de bonnes conditions
Une organisation mozambicaine de défense des droits de l'homme a demandé au procureur général d'enquêter sur les graves violations des droits de l'homme qui auraient été commises à la suite d'une évasion de prison survenue le 25 décembre près de Maputo. Les forces de sécurité sont accusées d'avoir tué plus de 100 prisonniers repris et de les avoir enterrés dans des fosses communes, selon le Centre pour les droits de l'homme (CDD).
Plus de 1 500 prisonniers se sont échappés de l'établissement de haute sécurité, les autorités faisant état de 33 morts dans un premier temps. Le soir même, environ 150 détenus avaient été repris. Le CDD affirme que le nombre réel de morts dépasse 130, bien plus que les 37 décès officiellement confirmés par le Service national des pénitenciers.
L'organisation a demandé une enquête approfondie, des réparations pour les victimes et leurs familles, ainsi que l'exhumation et l'enterrement des personnes décédées. Le procureur général adjoint du Mozambique et les responsables de l'administration pénitentiaire n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Points clés à retenir
Ces allégations s'inscrivent dans un contexte de troubles plus larges liés au rejet par le chef de l'opposition Venâncio Mondlane des résultats de l'élection présidentielle du 9 octobre et aux manifestations qui ont suivi, qui ont dégénéré en violences, pillages et incendies criminels à Maputo et à Matola. Les troubles ont eu un impact sur des industries clés. Sasol a réduit ses activités au Mozambique et Syrah Resources, un fournisseur de Tesla, a déclaré un cas de force majeure dans sa mine de graphite.
Une commission gouvernementale a été créée pour enquêter sur l'évasion de prison, mais les nouvelles allégations d'exécutions extrajudiciaires soulèvent des questions importantes sur la gouvernance, la responsabilité et le respect des droits de l'homme au Mozambique.