Afrique: Les marchés boursiers africains brillent en 2024 malgré les défis macroéconomiques

  • Les marchés boursiers africains ont affiché de solides performances en 2024, avec plus de 15 indices clés clôturant l'année en territoire positif
  • Neuf indices ont enregistré des gains supérieurs à 20 % depuis le début de l'année, ce qui témoigne d'une bonne résistance face à d'importants vents contraires macroéconomiques.
  • La résilience de ces marchés témoigne d'une maturité croissante des bourses africaines, soutenue par des réformes structurelles et une participation accrue des investisseurs.

Les marchés boursiers africains ont affiché de solides performances en 2024, avec plus de 15 indices clés clôturant l'année en territoire positif. Neuf indices ont enregistré des gains supérieurs à 20 % depuis le début de l'année, ce qui témoigne d'une bonne résistance face à d'importants vents contraires macroéconomiques.

L'Afrique de l'Ouest a dû faire face à des défis tels que la recapitalisation des banques au Nigéria, les élections politiques au Ghana et les revers de la récolte de cacao en Côte d'Ivoire. En Afrique de l'Est, les projections de croissance économique ont été revues à la baisse au Kenya et en Ouganda, tandis que l'Afrique australe a été confrontée à des perturbations agricoles dues à la sécheresse. L'Afrique du Nord a connu une augmentation de la participation des investisseurs à la suite des hausses de taux d'intérêt en Tunisie et au Maroc.

Malgré ces obstacles, les bourses africaines ont enregistré des résultats impressionnants, avec en tête les cinq marchés les plus importants : Le Ghana (56 %), grâce à un plan de sauvetage du FMI de 3 milliards de dollars, à la hausse des prix du cacao et à la bonne humeur des investisseurs. Le Malawi (53,2 %) et la Zambie ont connu une croissance de 42,6 % malgré la sécheresse et le ralentissement de l'expansion du PIB.

Le Nigeria a gagné 38 %, surmontant les difficultés rencontrées en milieu d'année en raison de la recapitalisation du secteur financier. Le Kenya (33,7 %) s'est fortement redressé au cours de la seconde moitié de l'année. La BRVM (indice composite) a augmenté de 27 %, bénéficiant de la hausse des prix du cacao, de la reprise économique du Sénégal et de nouvelles cotations.

Key Takeaways

Les bonnes performances des marchés boursiers africains en 2024 mettent en évidence leur capacité à naviguer dans des paysages économiques complexes. La performance exceptionnelle du Ghana reflète l'impact positif des efforts de stabilisation fiscale, y compris un renflouement du FMI, tandis que le marché de la Zambie a démontré la confiance des investisseurs malgré les défis liés à l'agriculture.

La reprise robuste du Nigeria, tirée par les secteurs du pétrole et du gaz et de l'assurance, souligne son rôle d'influenceur majeur du marché. De même, le marché kenyan a fait preuve d'adaptabilité malgré le ralentissement de la croissance du PIB, et l'indice composite de la BRVM a bénéficié de la reprise économique régionale et de la hausse des prix des matières premières. La résilience de ces marchés témoigne d'une maturité croissante des bourses africaines, soutenue par des réformes structurelles et une participation accrue des investisseurs.

Cependant, des défis tels que les perturbations climatiques, les incertitudes politiques et les pressions fiscales restent des domaines critiques à traiter pour une croissance soutenue. Les perspectives pour 2025 dépendront de la manière dont ces économies continueront à équilibrer la croissance, la stabilité et les réformes tout en tirant parti des opportunités mondiales et régionales.

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