Dakar — La société de transport public Dakar Dem Dikk est en train d'expérimenter un nouveau service basé sur la mise en circulation de bus intelligents, a-t-on appris de son directeur général, Assane Mbengue.
Le nouveau service de bus intelligents a été présenté aux autorités et le dispositif a été installé et testé pendant deux mois à Dakar, a-t-il indiqué dans un entretien paru dans l'édition de mercredi du quotidien Le Soleil.
« Nous avons eu plus de 90% de satisfaction sur les tests réalisés », a-t-il assuré, en faisant part de l'ambition de Dakar Dem Dikk de contribuer à « améliorer l'expérience voyage » des usagers du transport public « en leur simplifiant le mode d'interaction avec le moyen de transport ».
La présence d'un receveur dans le bus ne sera plus nécessaire une fois ce service devenu opérationnel, a relevé M. Mbengue.
« Aujourd'hui, le receveur n'existe plus que dans quelques pays, dont le Sénégal », a-t-il dit, ajoutant qu'une fois ce nouveau service adopté, les receveurs de Dakar Dem Dikk « seront redéployés ailleurs ».
Il a par ailleurs annoncé que le projet « Afrique Dem Dikk », en référence à l'offre de transport lancée fin janvier 2020 pour desservir la sous-région, va s'ouvrir à d'autres pays, précisant que la ligne devant relier Dakar à Nouakchott est à l'étude.
« Si les moyens suivent, on compte aller jusqu'au Maroc et les autres pays de la sous-région comme les deux Guinée et le Mali », a-t-il dit.
L'un des chantiers de Dakar Dem Dikk pour 2025 est de travailler à sa restructuration, selon son directeur général.
« Nous avons entamé ce chantier en essayant d'optimiser les ressources à disposition. Quand une entreprise fonctionne avec des ressources limitées, il faut les utiliser de manière optimale, et c'est ce que nous sommes en train de faire », a dit Assane Mbengue.
Il a signalé que les directions de Dakar Dem Dikk sont passées de 12 à 9, dans le souci d'une « optimisation des ressources ».
« Si nous intégrons les prestataires, nous avoisinons 3000 agents pour une masse salariale de plus de 800 millions de FCFA », a indiqué M. Mbengue, selon qui « le problème » de Dakar Dem Dikk n'est pas seulement lié à son effectif « pléthorique ».
Les difficultés de la société s'expliquent aussi par « une inadéquation » de ses ressources rapportées aux « besoins réels de l'entreprise ».
« Par exemple, il m'est difficile de sortir le nombre de bus que je veux à cause d'un manque de chauffeurs et de receveurs alors que les bus sont disponibles », a-t-il indiqué.
Les choix de recrutement « n'ont pas été très efficients », le recrutement « était politique, des gens sont recrutés avec des contrats à durée indéterminée aux dépens d'autres plus anciens. Cette situation a des incidences sur la masse salariale », a-t-il noté.
Il assure malgré tout qu'aucun licenciement n'a été effectué jusque-là.
« Un prestataire qui travaille depuis 2017 devait avoir un contrat à durée indéterminée. Pour ces prestataires, nous avons enclenché le processus de régularisation avec l'accord de notre conseil d'administration », a-t-il renseigné.