L'Etat annonce un dispositif de lutte contre la hausse des prix du riz. Le Président de la République Andry Rajoelina a lancé, hier le défi de faire baisser les prix du riz d'ici un mois et demi.
Un challenge réalisable quand on sait que la hausse actuelle des prix de cette denrée alimentaire s'avère fictive et résulte des abus perpétrés par certains opérateurs.
Non justifiée
Pour ne prendre que le cas du riz local de la variété Makalioka le prix du kapoaka est passé de 1 000 ariary à 1 200 ariary en l'espace d'un mois et demi. Même cas pour le riz importé qui est passé, en quelques semaines, de 890 ariary à 1 000 ariary le kapoaka. Dans son intervention, durant le Conseil des ministres, hier, le ministre de l'Industrialisation et du Commerce, a expliqué que techniquement il s'agit d'une hausse non justifiée.
Autrement dit, si les intervenants de la filière respectent le circuit de distribution et si les réglementations sur les prix sont respectées, il n'y aurait pas eu cette hausse vertigineuse des prix. Raison pour laquelle, le gouvernement va lancer un dispositif pour mettre un terme à ces abus qui ne profitent qu'aux spéculateurs.
Solution pérenne
L'Exécutif va notamment collaborer avec les opérateurs pour une campagne d'importation afin justement de réguler les prix. En ce qui concerne le riz local, le ministère de l'Industrialisation et du Commerce entend procéder à une meilleure maitrise du circuit de distribution afin de réduire les intermédiaires. Le contrôle des stocks sera également renforcé. Mais la solution pérenne contre la hausse des prix se trouve dans la transformation agricole qui permettra d'atteindre l'autosuffisance en riz. Avec, à l'occurrence, un objectif de un million de tonnes de plus de paddy par an.