Les entités politiques au sein de l'Armada montent au filet et condamnent toutes intentions menant à la déstabilisation du pays. Elles réaffirment, par ailleurs, leur soutien indéfectible au chef de l'État.
Haro contre la déstabilisation. Cette phrase résume la déclaration faite par l'Alliance républicaine de Madagascar (Armada), hier, à l'hôtel Colbert, à Antaninarenina. "Il n'y a plus de place pour la déstabilisation à Madagascar", affirment d'une seule voix, les membres de cette coalition politique, tout en réaffirmant leur soutien au président de la République.
Dix-neuf entités politiques comme le parti "Antoka sy dinan'ny Nosy" (ADN), le parti "Asa vita no ifampitsarana" (AVI), ou encore, le parti Freedom, le Hiaraka Isika, Liaraike et le parti Vert, le Mouvement pour la démocratie à Madagascar (MDM), entre autres, ont signé la déclaration d'hier. Dans la liste figurent aussi les sénateurs et les députés qui soutiennent le pouvoir et qui composent la majorité au sein des deux Chambres parlementaires.
La déclaration médiatisée d'hier est, sans ambages, une réplique aux intentions martelées par l'opposition depuis le début de l'année. Dès le lendemain du Nouvel An, un appel au ralliement a été lancé dans les rangs des opposants. Une communion des forces dans le but de bousculer le pouvoir. Dans certaines presses d'opposition, le mot "renverser" est même utilisé avec comme point de départ indiqué, la contestation des résultats des élections communales.
Remplacement
"Est-il acceptable de risquer une nouvelle crise au détriment des Malgaches pour des intérêts personnels ?", lance ainsi l'Armada dans sa déclaration d'hier, en ajoutant, "Madagascar ne peut se permettre de nouvelles turbulences. L'heure est à l'union pour relever les défis". L'Alliance républicaine de Madagascar invite ainsi les autorités et les Forces de défense et de sécurité (FDS), "à prendre les mesures suivant la loi contre tous ceux qui ont l'intention de déstabiliser le pays, sans exception".
Dans sa déclaration, l'Armada ne fait pas abstraction de la conjoncture socio-économique difficile. Une situation aggravée par des facteurs internationaux défavorables, ajoute-t-elle. L'Alliance souligne, toutefois, les efforts déployés par l'État, avec le Président, en première ligne, pour y apporter des solutions. Elle ajoute, du reste, que la stabilité politique et sociale est essentielle pour surmonter les difficultés actuelles.
Au sujet des solutions aux problèmes socio-économiques, l'Armada soutient que "le président de la République a déjà avancé des solutions. La voie est déjà tracée. Aussi, nous exhortons les responsables à tous les niveaux, à commencer par le gouvernement, les gouverneurs et les responsables désignés qu'ils soient au niveau central, ou dans les régions, ainsi que l'ensemble du personnel de l'administration publique à agir de façon idoine, chacun à leur niveau, pour concrétiser rapidement les directives pour solutionner les problèmes actuels".
Sur sa lancée, l'Armada ajoute, "le président de la République n'est pas seul dans la gestion des affaires étatiques. Il y a aussi de nombreuses personnalités élues ou désignées". L'Alliance Républicaine de Madagascar appelle alors à ce que "les acteurs amorphes ou réfractaires aux actions de développement initiées par le président de la République soient remplacés".