Le Ghana suspend ses liens diplomatiques avec la République arabe sahraoui démocratique, État non reconnu par une large partie de la communauté internationale et qui se dispute avec le Maroc la souveraineté sur le Sahara occidental. Une information communiquée ce mercredi 8 janvier par le royaume du Maroc, confirmée par un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Ghana que RFI a pu consulter.
Voici ce qu'a indiqué le ministère des Affaires étrangères ghanéen, dans un communiqué daté du lundi 6 janvier : « En référence aux efforts pour trouver une solution acceptable au conflit du Sahara occidental, [...] la République du Ghana a décidé de suspendre les relations diplomatiques avec la République arabe sahraoui démocratique ».
Ce changement de cap marque donc un tournant majeur dans la politique extérieure du Ghana. L'État d'Afrique de l'Ouest reconnaissait en effet depuis 1979 la souveraineté du Front Polisario sur ce territoire, disputé depuis près d'un demi-siècle.
De son côté, Rabat s'est félicité pour cette décision. Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères estime que le Ghana reconnaîtrait ainsi « les efforts de bonne foi déployés par le royaume du Maroc pour parvenir à une solution acceptée par toutes les parties ».
Cette suspension des liens diplomatique avec la République sahraouie a été annoncée un jour seulement avant l'investiture du président John Dramani Mahama, et a donc, techniquement, été décrétée par l'administration de l'ancien président, Nana Akufo-Addo.
Contacté à ce sujet par RFI, ni le ministère des Affaires étrangères ghanéen, ni la nouvelle présidence, n'ont répondu à nos sollicitations.