Sénégal: A Sédhiou - Les conducteurs de moto Jakarta déplorent le coût « exorbitant » des nouvelles mesures

Sédhiou — Le président de l'Union régionale des conducteurs de motos Jakarta de Sédhiou (sud), Pape Kéloutang Djignaly, a déploré, mercredi, le coût « exorbitant » des documents à fournir pour se conformer aux nouvelles mesures prises par les autorités étatiques pour améliorer la sécurité routière

»Le fait d'obtenir les documents nécessaires coûte au minimum 300 000 FCFA, une somme exorbitante pour ces conducteurs dont la situation financière est précaire », a soutenu Pape Kéloutang Djignaly, par ailleurs vice-président de l'Union nationale des moto-taxis Jakarta du Sénégal.

Lors d'un point de presse, il a affirmé que les frais cumulés, liés à l'obtention de la carte grise, ceux à payer aux service des mines, les coûts de la photocopie et de la légalisation des documents nécessaires pour le permis de conduire atteignent ce montant sont chers.

De plus, a t-il dit, Sédhiou est la seule région où les conducteurs doivent payer cher pour se régulariser ; ce qui ajoute une charge supplémentaire à leurs dépenses quotidiennes.

Kéloutang Djignaly a ainsi sollicité un accompagnement en termes de formation et d'encadrement pour les jeunes conducteurs de moto Jakarta.

Il a également appelé le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) à les aider à obtenir des permis de conduire, un document coûteux, selon lui, pour des conducteurs qui gagnent en moyenne 2 000 FCFA par jour.

Pour beaucoup de jeunes, cette activité constitue une alternative au chômage et à la migration irrégulière, a-t-il rappelé.

Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a mis en demeure les conducteurs des deux-roues dont la cylindrée est supérieure à 49 centimètres cubes de procéder à leur immatriculation au plus tard le 13 mars prochain.

L'immatriculation des véhicules en question se fait gratuitement, selon un communiqué du même département ministériel.

En attendant l'expiration du délai, les motifs de contrôle des deux-roues restent en vigueur, à l'exception de l'immatriculation, précise le ministère, qui a annoncé que "le démarrage des immatriculations gratuites sera effectif à partir de la semaine du 6 janvier 2025".

Des conducteurs de motos-taxis Jakarta de Sédhiou

"Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera immédiatement mise en fourrière", prévient le ministère.

Selon le communiqué, cette mesure a été prise à la suite d'une séance de travail du même département ministériel, de celui chargé des Finances et du Budget et de hauts responsables des forces de défense et de sécurité.

Une circulaire de la Primature, datée du 13 décembre 2024, portant sur des mesures strictes pour améliorer la sécurité routière dans tout le pays a été transmise aux ministères des Forces armées ; de l'Intérieur ; des Finances et des Infrastructures, en vue d'une application immédiate.

Parmi les mesures concernées figure en bonne place l'immatriculation obligatoire des motos de plus de 49 centimètres cube. Une période de gratuité de trois mois est prévue pour faciliter cette régularisation, à l'exception du coût des plaques d'immatriculation. Au-delà de cette période, toute moto non immatriculée sera immédiatement mise en fourrière, a prévenu le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.