Le président de la République, Kaïs Saïed, a réaffirmé, lors de sa rencontre mercredi après-midi au Palais de Carthage avec Samir Abdelhafidh, ministre de l'Économie et de la Planification, que l'économie tunisienne doit être fondée sur des choix nationaux, émanant de la volonté du peuple tunisien, et s'appuyer avant tout sur l'autosuffisance.
Il a également insisté sur l'importance d'une coopération bilatérale et multilatérale équilibrée sur la scène internationale, afin de préserver les intérêts du pays et garantir la liberté de ses décisions stratégiques.
Le chef de l'État a abordé le projet du plan économique et social 2026-2030, soulignant le rôle crucial des conseils locaux, régionaux et des conseils des districts dans l'élaboration de visions stratégiques et la définition des priorités. Il a aussi insisté sur la nécessité de répondre aux aspirations du peuple tunisien en matière de justice sociale, de croissance économique réelle et d'intégration efficace dans le tissu économique et social.
Dans un autre volet, Kaïs Saïed a mis en lumière la nécessité de revoir en profondeur les cahiers des charges. Selon lui, ces documents ont souvent été conçus sur mesure pour servir les intérêts d'un nombre restreint d'acteurs, cherchant à monopoliser certaines richesses et à accaparer des secteurs d'activité.
Le président a également donné des directives claires pour intensifier les efforts visant à lever les obstacles auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises, qu'il considère comme un pilier de l'économie nationale. Il a insisté sur l'importance de débloquer plusieurs projets en suspens, dont l'exécution a été retardée ou arrêtée, malgré la disponibilité des fonds nécessaires. Il a souligné que ces blocages ne sont ni naturels ni fortuits, et a appelé à identifier et à responsabiliser pleinement ceux qui en sont à l'origine.
Selon Kaïs Saïed, l'économie tunisienne ne pourra se redresser qu'à travers une vision nationale inclusive, appuyée par des réformes structurelles courageuses et une lutte sans concession contre les pratiques injustes.