Libye: Soupçons de financement libyen - L'avocat de Nicolas Sarkozy dénonce une affaire 'grotesque'

Me Christophe Ingrain, avocat de l'ancien président Nicolas Sarkozy, était l'invité de BFMTV alors que s'est ouvert le procès de soupçons de financement libyen dans la campagne présidentielle de 2007.

Salle comble au premier jour du procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection de 2007. Assis au premier rang des prévenus, l'ancien président est entouré de trois de ses anciens ministres, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Éric Woerth. Me Christophe Ingrain, son avocat, s'est exprimé à l'issue de ce premier jour du procès. Une affaire "grotesque" qui n'a "aucun sens", selon lui qui est revenu sur la rencontre entre son client, alors ministre de l'Intérieur, et l'ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, en 2005.

"Le sujet de la visite c'est la lutte contre l'immigration déjà parce qu'à l'époque, il avait un sujet avec la Libye qui était le passage des immigrés qui venaient en Europe et un sujet de lutte contre le terrorisme", a expliqué Me Christophe Ingrain. "Des virements en provenance de Libye pour financer la campagne, il n'y en a pas", a-t-il assuré sur BFMTV. Également invité sur BFMTV, le procureur du parquet national financier, Jean-François Bohnert, a indiqué que le travail des juges d'instruction, qui "a duré près de dix ans", avait permis de retracer des "flux financiers ". "Nous avons aujourd'hui au dossier la preuve qu'un montant total de six millions d'euros est parti des fonds publics libyens et est arrivés en France par le canal des intermédiaires", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas de trace de rien", a martelé l'avocat de Nicolas Sarkozy, "cela n'a aucun sens".

Nicolas Sarkozy est jugé notamment pour corruption, association de malfaiteurs et financement illégal de campagne dans ce procès où comparaissent onze autres prévenus. Les juges relèvent "le pacte de corruption noué entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi" le 6 octobre 2005, sans aucun intermédiaire, et considèrent que le premier était parfaitement informé des "agissements qui, la plupart du temps, étaient initiés par (ses) proches". Agissements qui ne pouvaient "être engagés sans l'aval et la parfaite connaissance de cause" du principal intéressé.

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