Tchad: Ce que l'on sait au lendemain de l'attaque du palais présidentiel

Le calme est revenu ce 9 janvier 2025 dans la capitale du Tchad, au lendemain d'une « attaque » aux motifs encore flous ayant ciblé le palais présidentiel. Attaque à l'issue de laquelle 18 assaillants et deux militaires ont été tués, selon un nouveau bilan des autorités.

Mercredi soir, le palais présidentiel de Ndjamena était la cible d'une étrange attaque : des tirs nourris et détonations ont résonné pendant de longues minutes, avant de disparaitre aux alentours de 22h.

Vingt-quatre personnes, des Tchadiens originaires de la capitale, auraient tenté de pénétrer dans l'enceinte de la résidence du président de la République selon le gouvernement.

Bilan : 20 morts, 18 assaillants et deux militaires.

Ce que l'on sait au lendemain de cette attaque : au nombre de 24, à bord d'un véhicule, les assaillants auraient simulé une panne devant la Présidence aux alentours de 19h45 heure locale. Selon le gouvernement, ces jeunes étaient alcoolisés, armés seulement de coupes-coupes et de couteaux. Mais, en attaquant soudainement les gardes postés devant une des portes du complexe présidentiel, ils ont tué deux militaires et en ont grièvement blessé cinq autres, récupérant leurs armes avant de pénétrer brièvement dans l'enceinte du palais.

Des militaires qui ont alors répliqué à l'armes automatique : les tirs ont été très intenses pendant environ 40 minutes, avant donc disparaitre progressivement.

Très vite, des vidéos de cadavres vêtus en civil, pantalons et tee-shirts recouverts par de larges taches de sang, ont circulé sur des boucles WhatsApp et sur les réseaux sociaux. Des chars et des blindés étaient également postés devant la Présidence. Ceux-ci ont été retirés ce matin. La circulation était même revenue à la normale dès les premières lueurs du jours.

Un complot contre l'État et une participation à un mouvement insurrectionnel, pour le procureur de la République

Selon les premières déclarations officielles du porte-parole du gouvernement, tenues quelques minutes à peine après la fin des coups de feu, il s'agirait « d'une tentative de déstabilisation » du pays menée, selon d'autres sources militaires et proches du pouvoir, par des éléments de la secte Boko Haram.

Mais, aujourd'hui, après avoir recueilli plus d'informations explique-t-il, le même porte-parole du gouvernement évoque une « bande de pied nickelés », des jeunes Tchadiens de Ndjamena, sans lien ni avec Boko Haram ni avec une autre organisation terroriste. Il évoque des personnes ayant tenté « un acte isolé et désespéré ».

Dans son communiqué publié ce jeudi, le procureur de la République évoque des investigations lancées pour retrouver tous les auteurs et complices de l'attaque. Il qualifie les faits reprochés de complot contre l'État et de participation à un mouvement insurrectionnel.

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