Durant les dernières assises nationales sur l'exploitation des véhicules de la catégorie poids lourds, tenues à Libreville du 11 au 12 décembre 2024 sous le haut patronage du Président de la Transition, les problématiques liées à la sécurité routière ont été largement abordées.
Les poids lourds, notamment ceux transportant des grumes, du pétrole, et diverses marchandises, jouent un rôle clé dans l'économie de notre pays. Cependant, ils constituent également une source majeure de risques pour la sécurité routière.
Chaque année, de nombreux accidents impliquant ces véhicules causent des pertes humaines et matérielles importantes, souvent évitables grâce à une meilleure régulation et à une conduite responsable.
Les principaux défis identifiés
Les travaux des panels organisés durant ces assises ont permis de mettre en lumière plusieurs défis. Tout d'abord, la surcharge des véhicules reste une pratique courante qui met en péril les usagers de la route tout en endommageant les infrastructures.
Par ailleurs, l'état défectueux de nombreux camions souligne un besoin urgent d'instaurer un carnet d'entretien et de maintenance obligatoire.
En outre, le non-respect des normes techniques et des distances de sécurité constitue un autre facteur préoccupant. Enfin, il convient de noter les lacunes dans la formation des chauffeurs, combinées à l'absence de régulation stricte concernant la délivrance des permis.
Des mesures fortes proposés :
Pour remédier à ces défis, plusieurs mesures ont été proposées. En premier lieu, la formation et la certification des chauffeurs devraient être renforcées grâce à la mise en place d'un Programme National de Formation et à l'instauration d'un Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP) à la conduite automobile, garantissant ainsi les compétences nécessaires.
Ensuite, l'adoption de normes strictes pour la transformation et l'entretien des poids lourds, accompagnée de nouvelles procédures pour l'inspection technique, s'impose comme une priorité. De plus, la création de textes de lois visant à réguler le transport exceptionnel ainsi que l'instauration de nouvelles procédures pour l'obtention des licences de transport contribueront à une meilleure réglementation.
Enfin, la mise en place d'un Centre de gestion des données sur le trafic routier permettra d'assurer un suivi optimal des activités des poids lourds sur l'ensemble du territoire.
Un engagement collectif pour des routes plus sures :
Ces propositions illustrent la volonté de réécrire les politiques publiques relatives aux transports terrestres et d'améliorer la gouvernance du secteur. Les autorités ont également recommandé l'élaboration de cahiers des charges spécifiques pour chaque aspect identifié, ainsi que l'harmonisation des pratiques à travers tout le pays.
Le Ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, réaffirme l'engagement continu vers une réglementation renforcée, visant à garantir une sécurité routière optimale au Gabon.
