Afrique Centrale: Cémac - Une nouvelle gamme de pièces de FCFA attendue cette année

Afin de mettre un terme à la pénurie des pièces de monnaie qui pénalise les transactions commerciales dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) envisage de mettre en circulation une nouvelle gamme de pièces de monnaie « type 2024 ».

L'annonce a été faite dans un communiqué publié à l'issue du Conseil d'administration de la BEAC, tenu le 18 décembre 2024. L'institution bancaire sous-régionale n'avait pas, par ailleurs, fourni de détails supplémentaires sur les caractéristiques de cette nouvelle gamme qui devrait contribuer à résoudre la pénurie persistante de pièces dans la zone communautaire. Un problème qui complique les transactions quotidiennes et met une pression sur l'économie informelle.

À Brazzaville, par exemple, la rareté de pièces encore appelée "jetons" est souvent à l'origine des disputes dans les marchés, entre les clients et les commerçants. C'est aussi le cas dans les transports en commun où les usagers et les conducteurs de bus et taxis s'enflamment les uns contre les autres au sujet de manque de "jetons". Les pièces de 1, 2, 5, 10 FCFA sont refusées dans les commerces et les taxis dans la plupart des pays membres de la Cémac.

Notons que dans le processus de fabrication des pièces de monnaie, la BEAC met l'accent sur des innovations telles que la taille, les alliages à utiliser y compris les nouvelles dénominations. D'après certains médias, les tailles de ces nouvelles pièces devraient être plus volumineuses à la différence de la gamme actuellement en circulation. L'autre innovation consiste en la non-séparation des alliages et l'utilisation des matières moins nobles pour la composition des alliages des nouvelles pièces de monnaie, permettant de lutter contre le trafic des "jetons".

En effet, depuis quelques années, les pièces de monnaie se font de plus en plus rares dans la zone Cémac, en raison de l'existence des circuits parallèles qui les exportent, notamment vers l'Asie, où elles sont fondues et transformées en bijoux.

Pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses, la BEAC a décidé de renforcer la sécurité de ces pièces en produisant de nouvelles gammes, fabriquées à partir d'une matière première qui ne correspond pas à celles utilisées dans l'industrie de la bijouterie.

La BEAC entend également effectuer une commande massive de pièces de monnaie pour tenter d'alimenter le marché de la sous-région. Elle compte mettre en place une stratégie qui va obliger les banques commerciales à prendre davantage de pièces de monnaie, puisque leur pénurie observée sur le marché est à la fois le fait pour les établissements de crédit et les grandes surfaces de refuser de les prendre.

Notons que c'est en 2024 que de nouvelles pièces de monnaie ont été injectées dans l'espace Cémac. Il s'agit du Congo, du Gabon, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Guinée équatoriale et du Tchad.

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