En Afrique du Sud, la région du Cap est la plus touristique. Face à ces masses de vacanciers sur les plages, notamment en janvier, période estivale, la municipalité sort les gros moyens avec des drones pour surveiller le littoral, éviter les noyades, mais aussi repérer les consommateurs d'alcool, une pratique formellement interdite sur les plages du Cap.
Certains vacanciers ont l'habitude de cacher leur bière dans le sable quand une patrouille de police approche, car l'alcool est interdit sur les plages publiques du Cap depuis des années. Il est source d'accidents de la route ou encore de violences domestiques.
En plus des contrôles fréquents, la ville du Cap se dote donc d'un dispositif difficile à éviter, des drones, qui observent tous les faits et gestes des touristes, depuis les airs. Si vous buvez de l'alcool sur la plage, ces drones équipés de caméras ont de grandes chances de vous repérer.
Un problème de vie privée
La ville présente ce dispositif comme un bon moyen de lutter contre la criminalité, particulièrement élevée en Afrique du Sud et notamment au Cap. Et si certains touristes ou habitants du Cap y voient une bonne initiative qui permet de s'offrir des vacances en toute sécurité, d'autres ressentent comme un malaise à l'idée d'être surveillé, filmé toute la journée, en maillot de bain.
« La liberté ne doit pas être bafouée au nom de la sécurité », alertent certains experts, qui s'inquiètent qu'un aussi large dispositif de surveillance entrave le respect de la vie privée. En un mois, 6 000 bouteilles d'alcool ont été saisies par la police du Cap.