En Tunisie, la mobilisation des proches des détenus dits politiques s'intensifie. Ces derniers jours, les familles de différents prisonniers ont publié des messages sur les réseaux sociaux afin que le sort de leurs proches ne soit pas oublié.
Beaucoup d'opposants enTunisie attendent encore leurs procès tandis que d'autres enchainent des audiences dont le verdict prolonge la détention. Selon les rapports de plusieurs ONG, près d'une quarantaine de personnes sont en détention à cause de leurs opinions politiques.
Le journaliste Mourad Zeghidi, condamné à huit mois de prison en juillet dernier pour trouble à l'ordre public et atteinte à un fonctionnaire, aurait dû sortir de prison samedi 11 janvier, ayant purgé sa peine. Ce jeudi, sa détention a finalement été prolongée dans le cadre d'une autre affaire, celle de soupçon de blanchiment d'argent. C'est un coup dur pour son entourage qui espérait une libération pour lui et son collègue, Borhen Bsaies, qui avait été arrêté et condamné pour les mêmes motifs.
Ce vendredi se déroulera une nouvelle audience en appel pour l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, condamnée à deux ans de prison à cause de déclarations médiatiques. Sa fille, Nour Bettaieb a publié une vidéo le 6 janvier pour réclamer sa libération.
Elle n'est pas la seule à monter au créneau, Said Taoufik, le mari de l'opposante politique et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a écrit un statut Facebook le 4 janvier pour dénoncer l'injustice que subit sa femme, selon ses mots. Elle est emprisonnée depuis octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires.
Des prises de position qui ne sont pas nouvelles, mais qui tentent de rappeler à l'opinion publique le sort des opposants politiques dans le pays.