Sédhiou — Le comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière, a procédé, jeudi, à Sédhiou, à l'installation de ses comités régionaux et départementaux dont le rôle est de coordonner les actions des différentes structures de l'État impliquées dans la lutte contre la migration irrégulière et la gestion des frontières.
Ces comités ont été installés par le contrôleur général de police et secrétaire permanent du comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière, Modou Diagne.
"Ces comités régionaux et départementaux sont des extensions du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière, visant à offrir une réponse institutionnelle à ce phénomène tragique qui entraîne de nombreuses pertes en vies humaines", a déclaré M. Diagne en procédant à l'installation.
Le rôle principal de ces comités est de coordonner les actions des différentes structures de l'État impliquées dans la lutte contre la migration irrégulière et la gestion des frontières, a-t-il fait savoir.
Il a parlé d'initiatives similaires dans les trois régions de la Casamance, Sédhiou, Ziguinchor et Kolda, lancées mardi à Ziguinchor par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique Jean Baptiste Tine.
Le contrôleur général de police a renseigné aussi que ces entités oeuvrent à la promotion de la migration légale, évoquant une « approche plus territoriale pour une efficacité accrue ».
Modou Diagne a rappelé que le Sénégal s'est doté d'une stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière dont l'ambition est de « réduire drastiquement ce phénomène d'ici à 2033 ».
Cette stratégie nationale comprend des mesures de prévention, de répression, de gestion des frontières, ainsi que des programmes d'insertion et de réinsertion pour les migrants de retour, a-t-il fait savoir.
Il a présenté « la surveillance comme un défi majeur », devant les 718 kilomètres de côtes ouvertes aux embarcations.
Le gouverneur de la région de Sédhiou, Diadia Dia, s'est félicité de la mise en place de ce mécanisme regroupant les collectivités territoriales, les autorités administratives, chefs de service, les coordonnateurs de projets et de programmes, ainsi que les responsables des structures associatives et religieuses.
Il a souhaité que le comité adopte une « approche proactive », en sensibilisant les candidats potentiels à la migration irrégulière.
L'autorité administrative a aussi invité les membres à faire un travail de terrain, « en se rendant là où des candidats potentiels se trouvent (...) afin de leur tenir un discours de vérité et de les accompagner dans le développement de projets d'emploi et d'insertion professionnelle ».