En RDC, la guerre à l'est du pays qui oppose les forces congolaises et leurs alliés au groupe armé M23 et à l'armée rwandaise était au coeur d'une conférence de presse des autorités de RDC ce 9 janvier 2025. Devant les médias, le porte-parole de l'armée, le porte-parole du gouvernement, et la cheffe de la diplomatie, ont évoqué deux fronts : militaire et diplomatique. L'occasion pour les FARDC de revenir sur les opérations des derniers jours.
C'est le porte-parole de l'armée de la RDC (FARDC) qui a fait jeudi le point à la télévision nationale sur les opérations sur le terrain. Il a donc évoqué le retour du groupe armé M23 dans la localité de Masisi-Centre (province du Nord-Kivu), mais les combats se poursuivent, ajoute le général Ekenge. L'objectif de cette contre-offensive lancée depuis lundi, c'est de reprendre du terrain au M23, à l'origine de la rupture du cessez-le-feu, selon Kinshasa.
Le responsable militaire a confirmé que les FARDC étaient bien de retour à Ngungu, cité localisée à une trentaine de kilomètres de Sake, considéré comme l'un des verrous sécuritaires de Goma, la capitale provinciale.
Les autorités congolaises ont également évoqué le front diplomatique : la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Wagner, s'est félicitée de plusieurs déclarations de chancelleries occidentale qui condamnent la dernière offensive du M23 et appellent une nouvelle fois au retrait des militaires rwandais. La ministre qui a aussi insisté sur le dernier rapport des experts de l'ONU qui avance le chiffre de 3 000 à 4000 soldats rwandais en RDC.
Et dans ce front diplomatique, il y a le front médiatique sur lequel a insisté cette fois-ci le ministre de Communication, Patrick Muyaya. Un avertissement a été lancé aux médias sur le traitement de la guerre dans l'est de la RDC. Le ministre qui a aussi annoncé le retrait des accréditations des journalistes du média qatarien al-Jazeera. En cause, la diffusion d'une interview d'un des responsables du groupe armé, Bertrand Bisimwa, réalisée par ce que Kinshasa qualifie de « propagandiste pro-Kagame ». « Une ligne rouge », a rappelé le ministre congolais.