Le Togo, à l'instar de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, subit de plein fouet les effets des changements climatiques, notamment les périodes de sécheresse prolongée qui compromettent gravement la production agricole.
La campagne agricole 2021-2022 a été particulièrement marquée par des poches de sécheresse intermittente dans le nord du pays, affectant lourdement les cultures, en particulier lors de la période cruciale des semis.
Les périodes de sécheresse, parfois prolongées de plus de dix jours, ont entraîné des déficits pluviométriques majeurs, perturbant le cycle de croissance des cultures. Cette situation a eu un impact direct sur les rendements agricoles, avec une baisse significative de la production, notamment du maïs, culture de base dans plusieurs localités touchées.
Conscient de cette vulnérabilité croissante, le gouvernement a mis en place depuis 2019 un mécanisme d'assurance climatique en collaboration avec l'African Risk Capacity (ARC). Ce dispositif vise à couvrir les producteurs agricoles contre les aléas climatiques, en particulier la sécheresse.
Il a montré toute son utilité lors de la campagne agricole 2022-2023, notamment dans le nord du pays.
Grâce à cette couverture, le Togo a bénéficié d'un décaissement de 2,5 millions de dollars de la part de l'ARC, permettant d'atténuer les impacts économiques de ces aléas climatiques.
Selon les données fournies par le ministère de l'Agriculture, 69 444 producteurs ont été directement assistés grâce à cette indemnisation. La répartition régionale des bénéficiaires est la suivante :
59 167 agriculteurs dans la région des Savanes,
6 233 agriculteurs dans la région de la Kara,
4 044 agriculteurs dans la région Centrale.
Cette aide financière a permis aux agriculteurs affectés de compenser partiellement leurs pertes et de préparer la nouvelle saison agricole dans de meilleures conditions.
Le mécanisme de couverture mis en place par les pouvoirs publics, en partenariat avec des organismes internationaux, s'inscrit dans une stratégie plus large de renforcement de la résilience des producteurs face aux impacts du changement climatique.
En plus de protéger les revenus des agriculteurs, ce dispositif encourage une gestion proactive des risques climatiques. Il participe également à la stabilisation des moyens de subsistance des populations rurales, qui dépendent majoritairement de l'agriculture pour leur survie.