La vice-présidente de la Commission de l'Union africaine (CUA), Monique Nsanzabaganwa, a déclaré vendredi à Kampala, en Ouganda, que le continent africain a besoin des investissements et des partenariats appropriés pour parvenir à la sécurité alimentaire et devenir un grenier mondial.
S'exprimant lors de la session ministérielle conjointe des ministres des Affaires étrangères et de l'Agriculture, lors du Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur le Programme global de développement agricole en Afrique, Monique Nsanzabaganwa a considéré comme urgente la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie post-Malabo du PDDAA.
"Le continent (africain) est richement doté en ressources agricoles, avec 60% des terres arables incultes du monde, de l'abondance de l'eau, des climats diversifiés et une population jeune et dynamique", a-t-elle souligné.
La vice-présidente de la CUA a déclaré que des défis tels que le financement limité, l'insuffisance des infrastructures, le changement climatique et la lente adoption des technologies modernes entravent les progrès du continent africain.
Elle a rappelé qu'en février 2024, la Commission de l'UA a présenté son quatrième rapport d'évaluation biennale du PDDAA, soulignant la réalité selon laquelle aucun État membre n'était sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Malabo jusqu'à 2025.
En réponse, a-t-elle déclaré, les Chefs d'État avaient recommandé l'élaboration d'une nouvelle stratégie et d'un nouveau plan d'action décennal du PDDAA (2026-2035), qui reflète les aspirations collectives de l'Agenda 2063, afin de construire des systèmes agroalimentaires résilients et durables, et qui puissent nourrir 2,5 milliards d'Africains d'ici 2050.
Monique Nsanzabaganwa a également défendu l'expansion du commerce intra-africain et la création de millions d'emplois pour les jeunes et les femmes.