La cession des actifs de la société pétrolière Chevron au profit du nouvel opérateur Trident Energy a été actée, le 10 janvier, à Brazzaville lors d'une cérémonie présidée par Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures.
A la suite de l'appel d'offres lancé il y a deux ans par Chevron sur le marché international, Trident Energy a été retenue pour reprendre la totalité du capital de cette société, y compris l'ensemble de ces intérêts participatifs dont les permis d'exploitation Nkossa, Nsoko II, Moho Bilondo et Lianzi. Dans le même optique, Total EP Congo, quant à elle, a décidé de céder à son tour au nouvel opérateur l'intégralité de sa participation dans les permis Nkossa et Nsoko II et de lui transférer l'opérating desdits champs.
TotalEnergies a, par ailleurs, décidé d'acquérir auprès du nouveau venu une participation de 10% dans le permis d'exploitation Moho Bilondo, la portant dans le champ à 63, 5%. « Nous avons des champs en Guinée équatoriale, au Brésil et le Congo sera notre 3e assiette internationale. C'est une étape très importante dans l'évolution de notre société. Ce pays a un potentiel très important et les assiettes qu'on reprend sont très intéressantes. Il y a encore beaucoup à faire », a déclaré le directeur général de Trident Energy, Didier Mutti.
D'un point de vue structurel, le nouvel opérateur entend reprendre toutes les assiettes, le personnel de Chevron, ses contrats ainsi que ses employés. « En plus de Chevron, on rachète aussi les parts de Nkossa et Nsoko de Total. On va être opérateur de ce champ mature qui demande encore à être développé. La production actuelle de ce qu'on rachète est de plus de 15000 barils », a fait savoir Didier Mutti. Evoquant les raisons de leur départ de la terre congolaise, le directeur général adjoint de Chevron, Serge Nsiemo, a indiqué : « Notre départ a été longuement expliqué auprès des autorités congolaises. Il s'agit simplement d'un repositionnement stratégique de notre portefeuille. Ce processus a démarré il y a deux ans de cela. Ce jour marque donc la fin dudit processus. Avec Trident Energy, nous allons continuer à travailler au cours de cette période de transition ».
Intervenant pour sa part, le ministre des Hydrocarbures a fait savoir : « Nous avons un sentiment contrasté car nous voyons partir un acteur important du secteur pétrolier tant au niveau national qu'international avec qui, durant trente ans, nous n'avons eu que d'excellentes relations ». S'adressant à la société Trident, Bruno Jean Richard Itoua a relevé que les champs pétroliers qu'elle récupère sont encore en pleine puissance. « Nous sommes impatients de débuter la collaboration », a-t-il conclu. En rappel, Trident Energy est une société pétrolière et gazière internationale axée sur l'acquisition, l'exploitation et l'optimisation d'actifs internationaux à mi-vie.