Thiès — L'Académie de Thiès a un « fort taux » de scolarisation des filles, autant en zone rurale qu'en zone urbaine, a indiqué, vendredi, sa secrétaire générale Ndéye Khady Sow Diop.
« Dans la région de Thiès, autant en zone rurale qu'en zone urbaine, les parents inscrivent maintenant massivement les filles à l'école », a renseigné, vendredi, la secrétaire générale de l'Inspection d'académie (IA) de Thiès, Ndèye Khady Sow Diop.
"Globalement, nous sommes une académie à fort taux de scolarisation des filles, avec un effectif assez élevé », a dit Khady Sow Diop à l'APS, au lendemain de la journée nationale de la scolarisation des filles.
Citant le rapport national sur l'éducation (RNSE) de 2023, elle note que le taux brut de préscolarisation des filles est de "23%" à Thiès, contre "21,2%" au niveau national.
A l'élémentaire, le taux de promotion des filles est de "88,2%", le taux de redoublement de "3,4%" et le taux d'abandon, de "8,4%", dans l'Académie de Thiès.
Au niveau du moyen, poursuit-elle, le taux de promotion chez les filles est de "80%", celui de redoublement de "8,4%" et le taux d'abandon, de »11,6%".
»Enfin, le secondaire enregistre un taux de promotion des filles de 72,5%, un taux de redoublement de 17,1% et un taux d'abandon de 10,4%", a détaillé Mme Diop.
Elle explique cette évolution notée dans l'éducation des filles, par toute une politique qui a été mise en oeuvre.
"Il y avait d'abord le programme de l'accès de tous et toutes, à l'école, pour qu'il y ait plus d'équité et d'égalité », à un moment où le constat était que « les parents inscrivaient à l'école plus de garçons que de filles », a relevé Mme Diop.
L'inscription des filles était devenue « prioritaire » avec cette initiative d'accès universelle à l'éducation, dont la scolarisation des filles était un « programme-phare », a-t-elle dit.
A cela, s'ajoutent les bureaux genre et les cellules genre, mis en place dans les établissements, ainsi qu'un programme de sensibilisation des parents aux enjeux de l'éducation des filles.
Grâce à tous ces programmes, « le pari de l'accès à l'éducation des filles est gagné », dit-elle, déplorant le fait que leur maintien »pose problème ».
Mme Diop a relevé que même si les filles réussissent et « sont devant » dans les classes, en termes de qualité de l'admission, "ce sont les garçons qui prennent le dessus".
Il relève, par exemple, que sur les 10 meilleures élèves de l'IEF de Thiès, « il y a plus de garçons ».
Elle impute cette situation aux mariages dits précoces, surtout en zone rurale.
Célébrées à "16 ans, 17 ans ou 18 ans, au mieux dès l'obtention du bac », ces unions « impactent sur le maintien, les résultats des filles à l'école", a-t-elle dit.