Madagascar: Entre tension politique et appréhension du cyclone

Janvier est toujours considéré comme le mois le plus éprouvant de l'année. Celui de 2025 ne déroge pas à la règle. Il a commencé dans un contexte extrêmement difficile avec un retour à un quotidien de plus en plus difficile pour la population.

L'attente du train de hausses qui va survenir bientôt n'est pas fait pour lui redonner le moral. Qui plus est, cette inquiétude est alimentée par des tensions politiques qui s'exacerbent. Les oppositions au régime donnent de la voix et ont beau jeu de critiquer un pouvoir n'arrivant pas à résoudre les problèmes du pays. Les chefs religieux l'ont interpellé et il a été mortifié par les remarques justifiées qui ont été faites.

Ses partisans ont volé à son secours et ont été parfois maladroits dans leur réponse aux critiques adressées. Et pourtant, ils se heurtent à la réalité vécue par les Malgaches. Le président de la république a décidé de réagir et a organisé un conseil des ministres retransmis en direct à la télévision. C'était un moyen habile de montrer que le pouvoir n'est pas inerte et a des solutions pour sortir de l'impasse actuelle. Tous les problèmes actuels ont été passés en revue et des plans de sortie de crise ont été présentés par les ministres responsables.

La jirama, la hausse du prix du riz, les trafics d'or, la dégradation inquiétante de notre faune et de notre flore détruite par les incendies, autant de sujets qui ont été passés au crible et pour lesquels furent proposées des solutions. Les citoyens ont écouté attentivement et attendent de voir les réalisations qui ont été promises. Cela n'a cependant pas fait taire les critiques d'une partie de l'opinion qui ne veut pas prendre toutes ces propositions pour argent comptant.

Pour le moment, c'est l'arrivée imminente de la dépression Dikeledi qui préoccupe les habitants du nord de l'île. IIs n'avaient pas été impactés par Chido, ils vont maintenant subir les assauts de ce météore. Les conséquences risquent d'être graves. Le BNGRC s'est déjà positionné dans la SAVA et dans la DIANA et s'apprête à venir en aide aux victimes des intempéries. Ce sera une épreuve de plus pour le pays.

La situation semble s'être stabilisée en Syrie où le nouveau pouvoir organise la vie de la population le mieux possible. La volonté affichée des nouvelles autorités de faire régner la paix incite tous les exilés à revenir. Le chef rebelle, Ahmed Al Shaara, multiplie les gestes d'apaisement et il affirme aux différents médias que la Syrie n'est pas une menace pour le monde. Israël en a pris acte et s'intéresse plus précisément à sa confrontation avec le Hamas. Des pourparlers ont eu lieu entre les deux parties ; des délégations se sont rencontrées à Doha et les négociations ont avancé. Des actions offensives ont quand même été menées par Tsahal à Gaza.

Le monde entier se tourne maintenant vers les Etats-Unis et attend la prochaine investiture de Donald Trump le 20 janvier. Il multiplie actuellement les provocations. Il affirme que les Etats-Unis pourraient reprendre le contrôle du Canal de Panama. Il s'est réjoui de la démission du premier ministre canadien, Pierre Elliott Trudeau, avec qui il s'est heurté plusieurs fois. Il continue d'avancer sa proposition de faire du Canada le 51ème Etat américain. Il a essuyé un refus catégorique des Canadiens. Il a également demandé au Danemark de lui vendre le Groenland. Le tandem qu'il forme avec Elon Musk commence à sérieusement indisposer les dirigeants occidentaux.

La France a commémoré le souvenir des victimes de l'attentat de Charlie Hebdo et du drame qui a suivi la cavale de ses auteurs. Ces terroristes, qui ont pris des otages, ont été abattus par les forces.

Cette semaine a vu aussi la disparition du leader du Front national à l'âge de 96 ans. C'était une des grandes figures politiques françaises. Il était très controversé pour ses prises de position. Sa fille, Marine Le Pen a pris le relais, a débaptisé le FN en le transformant en RN (Rassemblement national) et en a fait l'un des premiers partis de France.

Madagascar connaît une vie politique mouvementée, mais la confrontation se situe sur le plan des idées. La tension est vive, mais pour le moment, elle est contenue. Le pays devrait se retrouver uni par le drame qui va se nouer ce week-end avec l'arrivée d'un redoutable adversaire qui se nomme Dikeledi.

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