Madagascar: Statistiques - Bilan nuancé pour le tourisme

L'année dernière a été considérée comme celle du véritable redémarrage des activités touristiques, gravement affectées par la crise sanitaire du coronavirus. En fin de compte, des réalisations mi-figue, mi-raisin.

L'année de la véritable relance du tourisme laisse un goût d'inachevé. Les chiffres relatifs de l'exercice écoulé, sans être exceptionnels, laissent présager un avenir plus radieux. Les précisions du site officiel du ministère du Tourisme et de l'Artisanat annoncent que « 308 275 visiteurs internationaux ont en tout été accueillis à Madagascar l'an passé. L'ensemble inclut 254 137 arrivées à l'aéroport et quelques 54 138 croisiéristes ». Ce qui démontre une poussée significative du transport maritime. Et cette année s'annonce tout aussi prometteuse.

Cependant, dans un autre paragraphe, le même site souligne que en 2024, Madagascar a accueilli 266 439 touristes. En décembre 2024, 33 751 touristes ont été enregistrés à Madagascar. Il s'agit de la meilleure réalisation depuis le début de l'année, si l'on tient compte des arrivées mensuelles de touristes. Bien que le nombre d'arrivées touristiques en 2024 soit encore légèrement inférieur aux 274 119 enregistrés en 2019, la référence en la matière, on remarque une tendance haussière du nombre de la fréquentation touristique vers la Grande île et l'objectif de trois cent mille touristes étrangers devrait être atteint d'ici la fin de cette année, estiment et espèrent les acteurs touristiques.

Faste

En réalité, dans ces décomptes, il est à dissocier « les visiteurs internationaux, peut-être des participants à des colloques, séminaires et autres conférences d'envergure internationale, des vrais touristes munis des visas y afférents ». Toutefois, 2024 restera une période plutôt faste pour les professionnels des activités touristiques, après la disette de 2020 à 2022.

D'autres satisfecits se greffent à cet intérêt retrouvé des touristes pour Madagascar. « En 2024, les investissements touristiques ont atteint 2 573,261 millions d'ariary. Par ailleurs, cinq cent quatre-vingt-sept autorisations d'ouverture d'établissements dédiés aux activités touristiques ont été délivrées et deux mille sept cent soixante-dix-huit emplois directs ont été créés », selon toujours les détails avancés par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Ce niveau d'investissement devrait augmenter de manière exponentielle avec les grands projets de construction hôtelière de standing, accueillant des enseignes mondialement reconnues.

«En 2025, le secteur du tourisme et de la restauration s'attend à contribuer à hauteur de 14,9 % du PIB national, devenant ainsi le principal moteur économique parmi les autres secteurs », d'après les projections de la loi de finances initiale. Avec les transports, aériens et terrestres, ces secteurs pourront apporter 20 % du PIB.

« Pour parvenir à atteindre cet objectif ambitieux, il est important d'assurer une stabilité, d'améliorer et de renforcer les infrastructures essentielles, indique le ministère de tutelle. Dans cette optique, des projets d'amélioration des réseaux routiers et des infrastructures d'accueil seront entrepris par l'État. L'objectif est de répondre aux exigences croissantes des touristes et de renforcer l'attractivité du pays », proposent ce département.

La finalité de toutes ces actions serait d'attirer un million de touristes à l'horizon 2028.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.