Au Tchad, les réactions politiques se poursuivent après l'attaque contre la présidence ce 8 janvier. Vingt-quatre hommes armés de couteaux s'en sont pris à un poste de garde du palais de Mahamat Idriss Déby. Bilan : 18 morts côté assaillants et deux militaires. Les partis proches du pouvoir ont affiché ce vendredi leur soutien au président, et l'opposition s'interroge sur le déroulé des faits.
Rassemblés au sein du Cadre National de Coordination des partis Politiques, treize partis politiques ont apporté « un soutien indéfectible au président Mahamat Idriss Déby Itno », après l'attaque du palais présidentiel mercredi dans la soirée.
Dr Issa Doubragne est le porte-parole du Mouvement Patriotique du Salut, qui a signé le communiqué final. « Quelle que soit l'origine de cette attaque, nous nous dresserons comme un seul homme autour du maréchal et de son gouvernement et des forces sécurité et surtout, à un moment où nous fermons la transition, et ces personnes, d'où qu'elles viennent, choisissent de s'attaquer à la plus haute institution de notre pays », assure le porte-parole.
De son côté, Max Kemkoye, président de l'Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) et porte-parole de la cotation du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques qui regroupe plusieurs partis d'opposition, s'interroge sur les circonstances de l'attaque : « Quand on nous dit qu'une bande de pieds nickelés a pu s'en prendre à une institution aussi sécurisée comme la présidente de la République, cela dénonce la fragilité du pouvoir qui est en place, si seulement la présidence de la République puisse être à portée de main d'une bande de pieds nickelés, cela interroge sur ce qu'on a vécu ce jour-là. » L'UDP réclame également l'ouverture d'une enquête indépendante du pouvoir pour dit-il, jeter toute la lumière sur les faits du 8 janvier.