Congo-Kinshasa: Procès coup d'Etat manqué - Le ministère public reconduit en appel la peine de mort pour les 37 prévenus

11 Janvier 2025

Le ministère public, en la personne du colonel Parfait Mbutamuntu, a reconduit en appel, vendredi 10 janvier devant la Cour militaire de Kinshasa -Gombe, son réquisitoire du premier degré, notamment la peine de mort pour les 37 prévenus mis en cause dans l'affaire de la tentative de coup d'Etat manqué qui se tient à la prison militaire de Ndolo.

L'auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC) a fait savoir aux juges que, compte tenu des nouvelles preuves apportées au dossier, ces accusés devraient tous subir la rigueur de la loi et être condamnés à la peine la plus forte, à savoir la peine capitale.

Jusqu'à l'audience de ce vendredi au second degré, les prévenus ont continué de clamer leur innocence affirmant que c'est par contrainte qu'ils se sont retrouvés dans le mouvement New Zaïre de Christian Malanga, sans en maîtriser les tenants et les aboutissants.

Réagissant aux affirmations de contrainte, le ministère public a souligné qu'ils avaient tous la possibilité de résister et de se désolidariser de Christian Malanga, le leader.

Il a affirmé devant les juges que toutes ces personnes ont adhéré volontairement à ce mouvement afin de déstabiliser les institutions de la République.

Il en veut pour preuve : « L'euphorie généralisée observée dans le chef de tous les assaillants dans les vidéos publiées durant l'opération », a rappelé le colonel Mbutamuntu, réfutant catégoriquement l'hypothèse de la contrainte.

Poursuivant son réquisitoire devant la cour à propos de l'expert militaire belgo-congolais, Jean-Jacques Wondo, le ministère public a déclaré qu'il était bel et bien le cerveau moteur de cette tentative manquée de coup d'Etat du 19 mai 2024 et était en contact permanent avec Christian Malanga, l'instigateur du mouvement New Zaïre, à travers monsieur Malusha, le renseignant qui avait déchargé M. Wondo au premier degré devant la Cour.

Le procès de la tentative manquée de coup d'Etat avait débuté le 7 juin 2024.

Trois mois plus tard, soit le 13 septembre, le premier juge avait condamné à la peine capitale 37 prévenus, 14 autres avaient été acquittés faute de preuves.

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