Madagascar: CYCLONE DIKELEDI - Les habitants des zones à risques cloitrés chez eux

Le cyclone Dikeledi s'approche des côtes Nord-est. Son atterrissage est prévu pour ce jour, entre Vohémar et Antsiranana II.

Le calme avant la tempête. H-24 avant le probable impact du cyclone Dikeledi au Nord-est de l'île, les sites d'hébergement à Vohémar, où ce cyclone pourrait atterrir ce soir ou cette nuit, selon les prévisions météorologiques, sont encore vides.

« Nous ne quitterons notre maison que lorsque les précipitations commenceront. Nous avons déjà préparé notre départ, nos sacs sont prêts. Mais pour le moment, le ciel est encore bleu, le soleil brille, il n'y a pas mort d'homme. Nous en profitons pour renforcer nos toits », lance Gervais Andriamasay, un père de famille qui vit dans une maison en bois à Andranomasikely, un quartier à risque d'inondations, joint par téléphone, hier. Lui et sa famille comptent rejoindre des proches qui vivent dans une maison en dur, mais « pas tout de suite ».

La plupart des habitants de ce district se trouvent encore chez eux, à l'heure où nous soumettions cet article. Alors que ce district est placé en alerte jaune, depuis hier matin. Une fois la vigilance passée au jaune, il est recommandé d'abandonner les maisons situées au bord de l'eau, et de rejoindre un endroit sûr, si l'habitation ne l'est pas, selon les recommandations. « Des sensibilisations ont été effectuées pour inciter les habitants des zones à risques à rejoindre les sites d'hébergement, mais jusqu'à présent, personne ne quitte son foyer. Si l'on tient compte des événements passés, les gens n'abandonnent leurs foyers que lorsque le danger est là », note une autorité à Vohémar.

Difficiles

Aucun des habitants des zones à risques dans les régions placées en vigilance jaune, comme Diana, Sava, les districts de Bealanana, Analalava et Antsohihy n'a rejoint les sites d'hébergement, jusqu'à hier soir.

« Les sensibilisations sont difficiles. La grande majorité des ménages refusent de quitter leur foyer. Ils ne croient aux dangers que lorsqu'ils en sont confrontés », déplore une autorité à Ambilobe, un district ravagé par le cyclone Gamane, en mars 2024.

Les expériences du passé ont, pourtant, montré que les évacuations tardives ont provoqué des pertes humaines importantes. Nous devons en tirer des leçons. D'ailleurs, Dikeledi se présente comme un système dangereux. Selon la direction générale de la Météorologie, elle est prévue toucher terre dans le district de Vohémar ou Antsiranana II, probablement au stade de cyclone tropical, avec un vent moyen de l'ordre de 145 km/h.

De fortes pluies de plus de 100 mm/24 h sont attendues et pourraient générer des inondations généralisées, des crues de rivières ainsi que des glissements de terrain sur la partie Nord du pays, durant le passage de ce système. Des inondations côtières sur le littoral Nord-est sont, également, prévues, avec des houles de 8 mètres. Toutes ces catastrophes peuvent être meurtrières, si l'on ne se met pas à l'abri du danger.

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