Les autorités veulent positionner l'agriculture comme un pilier stratégique du développement économique et social.
Grâce à des initiatives structurées, le secteur a connu des avancées significatives, consolidant la résilience des producteurs, modernisant les infrastructures et contribuant à l'autosuffisance alimentaire ainsi qu'à la création d'emplois en milieu rural.
L'année 2024 a été marquée par une mobilisation exceptionnelle des ressources.
Le gouvernement a débloqué une enveloppe de 10 milliards de Fcfa pour soutenir directement 149 000 producteurs.
Cette aide a permis de renforcer les capacités de production et d'améliorer les conditions de vie des agriculteurs, notamment dans les zones les plus vulnérables.
Dans la continuité de cet appui, 17,9 milliards ont été consacrés à la subvention des engrais.
Cette mesure a significativement amélioré l'accès des exploitants aux intrants essentiels, contribuant ainsi à l'augmentation des rendements et à la stabilité des prix sur les marchés.
La modernisation de l'agriculture s'est accélérée avec le déploiement de 400 tracteurs et la distribution de 3 500 kits d'irrigation. Ces équipements permettent non seulement d'augmenter la productivité des exploitations agricoles, mais également de renforcer leur résilience face aux aléas climatiques. Cette modernisation vise à bâtir une agriculture compétitive, durable et adaptée aux défis environnementaux.
Par ailleurs, le gouvernement a poursuivi son programme de mécanisation agricole avec l'inauguration de deux centres régionaux à Tchitchao (région de la Kozah) et à Tové (région du Kloto). Ils sont conçus pour faciliter l'accès des producteurs aux technologies agricoles modernes et encourager de meilleures pratiques culturales.
Des programmes spécifiques d'accompagnement technique et financier ont été mis en place pour structurer des filières stratégiques telles que le coton, le soja et l'anacarde. Ces initiatives offrent des opportunités économiques aux jeunes et aux femmes, notamment dans les domaines de la transformation et de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.
Le lancement des travaux de construction d'un complexe avicole intégré à Avétonou, dans la préfecture d'Agou, illustre également cette dynamique. Sur une surface de 660 hectares, il intègre un institut technique de recherche agricole (ITRA) et un éco-village, symbolisant la synergie entre production agricole et innovation technologique.
Dans le but de mieux orienter les politiques agricoles et d'optimiser les investissements, le Togo a initié en décembre 2024 le 5e Recensement national de l'agriculture (RNA-5). Cette opération permettra de disposer de données actualisées et fiables sur le secteur agricole, indispensables pour concevoir des stratégies efficaces et inclusives.
Conscient des impacts du changement climatique, le gouvernement a multiplié les actions en faveur de l'agroécologie et des pratiques agricoles durables. Des campagnes de sensibilisation ont été menées auprès de milliers d'agriculteurs, encourageant l'adoption de techniques respectueuses de l'environnement. De plus, l'intégration des outils numériques a permis d'améliorer la gestion des exploitations et de faciliter l'accès aux marchés, contribuant ainsi à la compétitivité du secteur.
Le Togo s'inscrit ainsi dans une dynamique de transformation structurelle de son agriculture, faisant de ce secteur un véritable levier de développement et un moteur de prospérité partagée.