Togo: Un drame qui interpelle

11 Janvier 2025

Les mariages forcés des mineurs demeure une réalité alarmante au Togo, malgré les efforts fournis par les autorités et les organisations de la société civile.

Un récent drame survenu dans le village d'Asrama, situé dans la préfecture du Haho (commune Haho 2), a remis ce fléau au coeur des discussions.

La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a confirmé le suicide d'une fillette de 13 ans, conséquence des violences physiques, émotionnelles et sexuelles infligées par son partenaire.

Selon les déclarations de Me Kwao Ohini Sanvee, président de la CNDH, la jeune fille aurait été contrainte à un mariage forcé par son propre père en remboursement d'une dette.

Ne supportant plus les abus subis et désemparée face à l'absence de recours, elle a mis fin à ses jours.

Malgré l'interdiction des mariages précoces, cette pratique subsiste dans certaines régions sous l'influence des coutumes et des pressions économiques.

Le Code de l'enfant, le Code pénal, ainsi que la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel sont des dispositifs juridiques censés protéger les enfants. Cependant, leur application reste insuffisante face à la persistance de ces pratiques archaïques.

Face à cette situation dramatique, Me Kwao Ohini Sanvee a lancé un appel pressant aux parents, aux autorités traditionnelles, locales et religieuses afin qu'ils mettent un terme à cette pratique. Il a rappelé l'urgence de respecter et de faire appliquer les lois existantes pour protéger les enfants.

Pour éradiquer le mariage des enfants, il est impératif de renforcer les campagnes de sensibilisation dans les zones rurales, d'améliorer l'accès à l'éducation pour les filles et de soutenir les familles vulnérables sur le plan économique. De plus, il est essentiel d'assurer l'application rigoureuse des lois et de sanctionner les contrevenants afin de dissuader de tels actes.

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