Afrique: Le Sommet sur l'agriculture africaine se termine avec l'adoption de la Déclaration de Kampala

Le Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur le Programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA), qui a débuté le 9 janvier, dans la capitale ougandaise, s'est terminé samedi après-midi avec l'adoption de la Déclaration de Kampala et de la Stratégie et le Plan d'action 2026-2035.

Le Sommet a été présidé par le Chef de l'État angolais, João Lourenço, en tant que premier vice-président de l'Union africaine (UA), représentant son homologue de Mauritanie et président en exercice de cette organisation continentale.

Lors de la cérémonie de clôture, le Président João Lourenço a reconnu les progrès faits pour la mise en oeuvre du PDDAA, soulignant que, malgré tout, « il y a eu des progrès » dans le domaine de l'agriculture à travers le continent.

Le Sommet a réuni les chefs d'État et de gouvernement des États membres de l'UA, les ministres des Affaires étrangères, des experts et des responsables de l'agriculture (foresterie, pêche, cultures et élevage), du développement rural, de l'eau et de l'environnement, de la jeunesse, des femmes, des acteurs non étatiques et des partenaires du développement.

Le sommet des chefs d'Etat a été précédée de deux réunions ministérielles, la première réservée aux ministres chargés de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Eau et de l'Environnement et une autre conjointe avec les ministres des Affaires étrangères.

Lors de ces réunions ministérielles, l'Angola était représenté par les ministres de l'Agriculture et des Forêts, Isaac dos Anjos, et des Affaires étrangères, Tête António.

En marge des travaux du Sommet, une rencontre de jeunes et de femmes s'est également tenue pour aborder les défis de l'agriculture dans le continent.

Sous le thème « Renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires grâce à la commercialisation », les participants ont présenté des solutions contre l'insécurité alimentaire et pour créer des opportunités pour les groupes marginalisés ainsi que des communications sur l'importance des jeunes et des femmes dans l'agriculture.

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, la commissaire de l'Union africaine, Josefa Correia Sacko, a réitéré que c'est grâce à des efforts collectifs que le changement transformateur recherché par le continent dans le secteur agricole sera réalisé.

La Première ministre ougandaise, Robinah Nabbanja, a souligné les statistiques qui font état de la richesse des sols africains, de l'abondance de terres arables et d'eau douce, ainsi que d'une population impliquée à 60% dans l'agriculture, et a regretté que le continent dépense environ 100 milliards de dollars dans les importations alimentaires.

Quant au ministre éthiopien de l'Agriculture, Girma Amente, il a souligné comment son pays avait intégré le PDDAA dans son Plan national d'investissement agricole (NAIP).

Le ministre angolais de l'Agriculture et des Forêts, Isaac dos Anjos, a défendu des réformes dans le secteur agricole sur le continent, visant à industrialiser les produits localement et à éviter l'exportation de matières premières.

La deuxième journée a accueilli la session conjointe des ministres de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Eau et de l'Environnement, ainsi que des ministres des Affaires étrangères.

Au cours des sessions, deux présentations ont été faites : « le projet de stratégie décennale et de plan d'action du PDDAA (2026-2035) », « le projet de Déclaration de Kampala du PDDAA et les deux ont été faites en séances privées ».

Les séances ministérielles ont été structurées pour encourager des conversations et des dialogues inclusifs et interactifs entre les ministres, ainsi qu'entre les ministres et les principales parties prenantes stratégiques.

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