Au Gabon, les députés, en pleines vacances parlementaires, ont été rappelés pour une session extraordinaire. Celle-ci est consacrée à l'examen du projet de code électoral qui permettra d'organiser les élections mettant en place les institutions dirigeantes du pays. Un processus qui arrive après la transition entamée au lendemain du coup d'État du général Brice Clotaire Oligui Nguema. Selon le chronogramme publié par les militaires au pouvoir, la transition prend fin en août 2025.
Les députés ont engagé une véritable course contre la montre pour examiner et adopter ce projet de 383 articles. Après l'ouverture de la session, vendredi 10 janvier, l'Assemblée nationale a créé une commission ad hoc pour examiner le texte sur le fond. La commission a environ cinq jours pour mener à bien cette mission car le projet doit ensuite être soumis au Sénat.
Le texte reste confidentiel
Si les deux Chambres l'adoptent en des termes divergents, une commission mixte parlementaire sera mis en place pour son adoption en des termes identiques. Ce travail doit être achevé le 20 janvier car le décret qui convoque la session parlementaire n'a prévu que dix jours de travaux. Le texte reste confidentiel. Selon plusieurs sources, la caution pour être candidat à l'élection présidentielle passe de dix à trente millions de francs CFA.
Création d'une Commission nationale d'organisation et de coordination des élections
Les candidats à la députation au Gabon doivent verser un million de francs CFA de caution contre 350 000 auparavant. Les partis politiques doivent investir 30% de femmes et 20% de jeunes sur leurs listes de candidats. Même si le ministère de l'Intérieur est l'organisateur exclusif de toutes les élections, le texte prévoit la création d'une Commission nationale d'organisation et de coordination des élections. Il est également prévu une autorité de contrôle et de supervision des élections.