Afrique Centrale: Halte à l'apologie du terrorisme, RDC-Rwanda - Patrick Muyaya décrète une forte bataille contre la manipulation médiatique !

Première à subir la punition du Gouvernement, c'est la chaine Al jazeera, qui vient de perdre les accréditations accordées à ses correspondants. En RD. Congo, dans le contexte de l'agression rwandaise, mise en pratique sous la couverture du M23, il est, en effet, interdit aux médias de diffuser des contenus qui font l'apologie du terrorisme. Il est interdit de donner la parole aux agresseurs, à leurs parrains, y compris à toute personne pouvant semer, délibérément, la confusion, au sein de l'opinion, par ses propos, au sujet de la crise de l'Est du pays, au moment où les Forces loyalistes restent engagées au front pour le rétablissement de la paix. Patrick Muyaya, en prenant cette mesure, affirme vouloir assurer le maintien de l'ordre, sans pour autant énerver la liberté de la presse.

Le Ministre de la Communication et médias a rappelé, avec fermeté, ces dispositions, jeudi dernier, dans son cabinet, où il a eu deux séances de travail avec, d'une part, les correspondants de la presse internationale, et, d'autre part, les patrons de la presse locale et le comité national de l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC).

Il était assisté du Porte-parole des FARDC, Sylvestre Ekenge, du Vice-Président du CSAC, Bruno Mboliko et du Directeur adjoint de la presse présidentielle, Giscard Kusema.

Au menu de cette rencontre, la couverture médiatique de la guerre dans l'Est du pays, les paramètres de collaboration entre les autorités politiques et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour lutter contre la désinformation.

« A la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense tenue par le Commandant Suprême, Félix Antoine TSHISEKEDI, je me suis proposé d'avoir une série d'échanges. D'abord, avec les journalistes correspondants de la presse internationale, ensuite avec la presse nationale pour qu'on arrive à nous rappeler un certain nombre de choses au regard de certaines informations que nous avons vues circuler dans les médias », a expliqué le ministre MUYAYA aux concernés.

D'ajouter : « Mon message est juste un rappel des règles déontologiques et des lois de notre pays, parce qu'avant d'être journalistes ils sont d'abord des Congolais et dans ce qui se passe dans l'Est, ce n'est pas la guerre du Président TSHISEKEDI tout seul ni celle des Institutions, mais c'est la guerre d'agression de notre pays qui est opposée à tous les Congolais ».

Il a appelé à la vigilance face à cette guerre. « Pour rappel, nous avons à la fois le front militaire, le front diplomatique, le front médiatique, le front économique et le front judiciaire. Nous sommes tous appelés à travailler pour être sûrs que la combinaison de tous ces fronts nous donne les résultats escomptés », a-t-il indiqué.

«Les rencontres de ce jour ont donc pour objectif d'attirer l'attention des professionnels de médias sur la vigilance qui doit être réactivée face à la rhétorique mensongère du régime rwandais dont les faits et preuves irréfutables l'accablent», a insisté le porte-parole du Gouvernement congolais. Au cours de ces échanges, le Ministre a beaucoup insisté sur le professionnalisme, la responsabilité et le sens de patriotisme que doit observer chaque journaliste sur le front médiatique. Il les a conscientisés sur leur apport et soutien en tant que Congolais sans pourtant aliéner leur indépendance.

De leur côté, les patrons de médias et les journalistes ont réaffirmé leur volonté de défendre le territoire national, selon les règles éthiques et déontologiques de leur métier. Car, ils n'ont pas un autre pays que la RDC. Ils restent à la disposition du ministre de la Communication et Médias, et du porte-parole des FARDC pour avoir de bonnes informations à diffuser dans leurs médias respectifs et continuent d'accompagner la campagne patriotique «Tout pour la patrie» lancée depuis août 2024.

Il convient de rappeler que lors de son entretien avec les correspondants de la presse internationale présents à Kinshasa, le ministre Patrick MUYAYA avait insisté sur les vocabulaires employés par leurs médias lorsqu'il s'agit de la guerre dans la partie orientale du pays. Paulina ZIDI, correspondante de la Radio France Internationale a signalé que depuis plus d'une année, son média s'est décidé de ne plus donner la parole aux mouvements rebelles ou terroristes disséminés à travers la planète.

Le ministre a, par ailleurs, informé son assistance du retrait des accréditations accordées à tous les correspondants d'Al Jazeera pour avoir permis à la militante pro Rwanda, Bojana COULIBALY d'interviewer un dirigeant d'un mouvement terroriste dans l'Est de la République. Cette décision marque une posture de fermeté à l'égard de tous les médias dont le traitement clairement orienté de la guerre d'agression rwandaise derrière ses supplétifs du M23, a des allures de complicité et d'apologie du terrorisme portant atteinte à la sûreté et sécurité nationales.

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