L'entrepôt d'une société appartenant à un ancien député du district d'Analalava a été perquisitionné par les gendarmes, qui y ont saisi trois mille quarante concombres de mer.
Une enquête a été ouverte sur un trafic illicite de concombres de mer impliquant un ancien député du district d'Analalava. Ce week-end, lors d'une perquisition dans sa société à Antsahakira Lanamena, dans la commune d'Ambolobozo, les enquêteurs ont découvert trois mille quarante tripangs.
L'investigation a débuté lorsque les gendarmes ont intercepté, dans la nuit du 9 janvier, deux véhicules de l'ex-parlementaire transportant 800 kilos d'holothuries, sans aucune autorisation de transport. Ces animaux marins ont donc été confisqués.
Une descente a été effectuée sur le terrain d'élevage de concombres de mer du protagoniste de cette affaire, situé à Antsahakira Analalava. Les gendarmes ont quitté Maromandia en bateau à minuit, puis ont poursuivi à pied sur une distance de 35 km pour atteindre l'endroit.
Sur la propriété, un entrepôt, gardé par un chef de site et deux plongeurs, a été inspecté en présence du chef de fokontany.
Accaparé
Les fins limiers ont mis la main sur des milliers de concombres de mer déjà éviscérés et conservés sous sel. Du matériel, comprenant un compresseur à oxygène et divers équipements de plongée tels que quinze palmes, trois masques et cinq tubas, a également été trouvé.
La ferme de concombres de mer occupe une superficie équivalente à environ quatre terrains de football.
Selon les témoignages recueillis, cette zone, historiquement favorable à la collecte de cette espèce de produits halieutiques, était exploitée par les villageois pour leur subsistance. Cependant, une seule personne a accaparé cette zone à son nom, interdisant toute pêche ou navigation, perturbant ainsi gravement la vie des habitants. Malgré cette situation, rares étaient ceux qui osaient s'opposer ou se manifester.
Concernant l'autorisation d'essai délivrée par le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue pour une superficie de 600 m², il semble qu'il s'agisse d'un écran de fumée destiné à légitimer le monopole.
Les auditions se poursuivent, et une demande d'instruction sur les produits et le matériel a été envoyée aux autorités compétentes.