Le tribunal administratif d'Antananarivo est sur le point de rendre une décision importante ce mercredi concernant les requêtes du candidat Tojo Ravalomanana, contestant les résultats des élections municipales de décembre dernier. Le verdict attendu fait suite à une longue audience qui s'est tenue hier dans les locaux de la juridiction à Anosy.
Recomptage
Le 19 décembre, Tojo Ravalomanana, soutenu par son équipe de campagne, avait saisi le tribunal administratif pour dénoncer ce qu'il qualifie d'« irrégularités, anomalies et fraudes » qui auraient émaillé le processus électoral. Ces accusations ont conduit à une demande en annulation des résultats dans de nombreux bureaux de vote. L'objectif de cette démarche est d'obtenir un « recomptage des voix » et la « publication de nouveaux résultats ». Lors de l'audience, l'avocat de la défense, maître Hubert Raharison, a exprimé sa confiance en l'indépendance du tribunal. « Nous attendons ces décisions avec espoir et confiance. Nous faisons pleinement confiance au tribunal », a-t-il déclaré à l'issue de l'audience.
Justice
L'affaire représente une ultime tentative légale pour l'opposant, qui a déjà été débouté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) après le scrutin du 11 décembre dernier. À travers cette action en justice, Tojo Ravalomanana espère se faire entendre et obtenir justice, en dénonçant ce qu'il considère comme un dysfonctionnement majeur dans le processus électoral. « Ce recours est un levier légal à notre disposition pour faire entendre nos revendications », a précisé un partisan du candidat.
Preuves
La défense de Tojo Ravalomanana a présenté des preuves pour soutenir ses allégations de fraudes, et espère que le tribunal pourra examiner ce dossier sans pression extérieure. « Nous espérons que le tribunal ne subira aucune pression durant le traitement de ce dossier », a souligné l'avocat. Le verdict qui interviendra demain marquera un tournant dans cette affaire, alors que le candidat Tojo Ravalomanana et son équipe attendent avec impatience la décision du tribunal, déterminante pour l'avenir des élections municipales de décembre dans la capitale.