Les feux de forêts et de brousses constituent des pratiques nuisibles, voire suicidaires dont les effets dictent déjà la vie à Madagascar.
Un début d'année difficile pour les biodiversités et les forêts malgaches. Alors que l'opinion publique suit de très près la situation des feux qui ont ravagé des aires protégées de Ranomafana, voilà que Bezavo, situé dans la région Anosy fait face à six points de feux. Selon le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD), les fléaux se sont déclenchés hier.
Sur les six répertoriés, cinq sont maîtrisés, d'après toujours le ministère de tutelle. Le dernier point de feu reste à maîtriser. Citoyens, autorités locales et communautaires se sont donnés la main afin d'en finir avec cette catastrophe. Une mission difficile étant donné la difficulté d'accès des zones concernées par les feux ainsi que l'existence de précipices, note le MEDD. Cette « tradition pyromane » des Malgaches, confirmée par des études scientifiques, risque de coûter cher au pays, à sa population et à la riche biodiversité qu'il renferme.
Lois
Les feux de forêts qui se sont déclenchés depuis le début de l'année ont causé des réactions dans toutes les sphères de la vie du pays. Les appels à mobilisation lancés par les autorités et les organisations de la société civile sont relayés dans les réseaux sociaux par de simples particuliers. Si les appels à la mobilisation sont une chose, les sanctions prévues par la loi en sont une autre. La loi malgache prévoit une peine allant jusqu'à dix ans d'emprisonnement ferme et de lourdes amendes contre les personnes responsables et coupables des feux. Soixante-quatorze personnes, dont trois personnes responsables de feux récemment déclenchés à Tolagnaro, ont d'ailleurs été arrêtés par le ministère de l'Environnement et du Développement durable pendant l'année 2024.