La Financial Crimes Commission (FCC) poursuit son enquête pour éclaircir l'étendue des irrégularités à la Corporation nationale de transport (CNT) et en identifier les responsables. Rao Ramah (photo), ancien directeur de la CNT, était donc de retour hier dans les locaux de la FCC après la perquisition jeudi dans ses deux résidences, à Albion et à Curepipe, où plusieurs outils numériques avaient été saisis. Parmi les éléments trouvés, on compte un iPhone, une tablette, deux notebooks et un MacBook à Albion, ainsi que quatre téléphones portables et un ordinateur portable chez son père. Rao Ramah s'est présenté à la FCC avec son avocat, Me Ganessen Mooneesawmy.
Auditionné hier dans la phase préliminaire de l'enquête, il a dû identifier les outils informatiques saisis lors des perquisitions. Une nouvelle audition est prévue aujourd'hui. Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête plus large concernant des irrégularités liées à l'attribution de contrats à la CNT. Lors d'une opération dans les bureaux de la CNT les 7 et 8 janvier derniers, les enquêteurs de la FCC ont saisi des documents relatifs à des contrats attribués en violation des procédures de procurement. Ces investigations visent à recueillir des preuves d'irrégularités qui auraient marqué la gestion des contrats au sein de la société.
Les perquisitions dans ses résidences à Albion et Curepipe visaient à obtenir des éléments supplémentaires sur ses présumées activités suspectes dans cette affaire complexe. Depuis le 8 janvier, deux équipes d'enquêteurs de la FCC sont à pied d'oeuvre pour récupérer des documents cruciaux sur des contrats douteux d'une valeur estimée à Rs 90 millions attribués par la CNT. Ces irrégularités auraient eu lieu depuis 2021, à la suite de plaintes déposées anonymement auprès de la FCC.