Le directeur général de la coopération économique et commerciale au ministère du Commerce et du Développement des exportations, Lazhar Ben Nour, a appelé à la révision et au développement de l'accord avec l'Union européenne, principal partenaire commercial de la Tunisie pour l'exportation de l'huile d'olive, après 30 ans de son entrée en vigueur.
Lors d'un forum organisé aujourd'hui à Sousse sous le thème « Les défis actuels et les perspectives futures du secteur de l'olivier », tenu sous la tutelle du ministère du Commerce et du Développement des exportations, Lazhar Ben Nour a souligné que la part de la Tunisie dans les exportations mondiales d'huile d'olive reste faible, ne dépassant pas 56.700 tonnes depuis l'an 2000.
"Cette situation représente un véritable problème, tant en termes de volume que de gestion. En effet, l'ouverture du marché en janvier ne distingue pas l'huile en vrac de l'huile en conserve, ce qui freine les ambitions de la Tunisie dans ce secteur clé de l'exportation", a-t-il précisé, dans une déclaration accordée à une radio privée.
Ben Nour a également indiqué que cette gestion ne sert pas les intérêts économiques du pays, et qu'il est légitime pour la Tunisie de revendiquer une augmentation de sa part d'exportation, ainsi qu'une révision de la manière dont celle-ci est administrée.
Concernant les autres marchés internationaux, Ben Nour a évoqué des avancées significatives avec le Royaume-Uni pour renforcer la présence tunisienne dans ce pays, ainsi qu'un accord commercial préférentiel avec l'Indonésie. Cet accord permet à l'huile d'olive tunisienne de bénéficier d'un avantage concurrentiel par rapport aux autres producteurs.
Dans ce même cadre, il a exprimé l'espoir de conquérir un nombre croissant de consommateurs en Indonésie, qui est à la fois le plus grand producteur d'huile de palme et le pays musulman le plus peuplé au monde (300 millions d'habitants), ainsi qu'au Pakistan, grâce à des stratégies de marketing ciblées pour promouvoir l'huile d'olive tunisienne halal, notamment en conserve.
Pour ce qui est du marché africain, Ben Nour a indiqué que ce dernier est en pleine expansion et commence à intégrer l'huile d'olive dans ses habitudes de consommation. "Des négociations sont en cours pour activer des accords commerciaux permettant un accès libre de droits de douane à l'ensemble du marché africain, composé de 1,3 milliard de personnes, ce qui ouvre de nouvelles perspectives d'exportation pour la Tunisie", a-t-il souligné.
Selon lui, il est dans l'intérêt du pays de se tourner vers ces nouveaux marchés, d'autant plus que la Tunisie bénéficie d'un avantage concurrentiel par rapport à d'autres producteurs traditionnels.