Ce 13 janvier 2025, durant un hommage au premier chef de l'État togolais assassiné il y a 62 ans, une partie de l'opposition a exigé la tenue d'une élection présidentielle. « Le 20 février 2025 prendra fin le quatrième mandat présidentiel de monsieur Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis deux décennies », a déclaré David Dosseh, porte-parole de la coalition Togo-Debout. Le pays est entré dans la Ve République depuis la promulgation, début mai 2024, d'une nouvelle Constitution. Il est passé d'un régime présidentiel à un régime parlementaire qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct.
Ce 13 janvier 2025, 62 ans après l'assassinat du premier président, Sylvanus Olympio, premier président du Togo, l'opposition togolaise a célébré l'homme. Quatre partis politiques et les associations du front citoyen Togo-Debout ont manifesté : dépôt de gerbes à Agoué au Bénin où se trouve depuis 1963 la tombe de Sylvanus Olympio, messe à la cathédrale Sacré-Coeur de Lomé et conférence de presse, à laquelle notre correspondant Peter Sassou Dogbé assistait.
« Un processus ouvert et transparent d'alternance politique au sommet de l'État »
La situation est sérieuse et tous veulent une nouvelle ouverture pour le Togo : il faut rappeler au président Faure Gnassingbé qu'il a fini son quatrième mandat, a déclaré le professeur David Dosseh, porte-parole de la coalition. Il faut une nouvelle perspective pour le pays, ajoute-t-il : « Le 20 février 2025 prendra fin le quatrième mandat présidentiel de Monsieur Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis deux décennies. En conséquence, et conformément aux dispositions de la Constitution de la IVe République, que le peuple togolais s'est librement et souverainement donné, l'élection, en vue du choix par le peuple souverain, d'un nouveau président de la République doit être diligemment organisée. »
Il poursuit : « Voilà pourquoi les signataires de la présente déclaration appellent le chef de l'État sortant Faure Gnassingbé, ainsi que le gouvernement et le parti au pouvoir, à la responsabilité, au sens de la République, et au sens de la patrie, afin d'engager diligemment avec la classe politique, un processus ouvert et transparent d'alternance politique au sommet de l'État. Une présidence à vie est intolérable en ces temps de lumières, où le peuple réclame la démocratie et l'alternance au pouvoir. »