- Le parlement nouvellement élu du Mozambique s'est réuni lundi sous haute sécurité à Maputo, où 210 législateurs ont prêté serment.
- Les partis d'opposition Renamo et Mouvement démocratique du Mozambique (MDM) ont boycotté la cérémonie.
- Margarida Talapa, membre influent du Frelimo, a été élue présidente du parlement et a appelé à l'unité et au dialogue.
Le parlement nouvellement élu du Mozambique s'est réuni lundi sous haute sécurité à Maputo, où 210 législateurs ont prêté serment, marquant le début d'une session législative controversée. Les partis d'opposition Renamo et Mouvement démocratique du Mozambique (MDM) ont boycotté la cérémonie, contestant les résultats des élections d'octobre, qu'ils accusent d'avoir été truqués pour favoriser le parti au pouvoir, le Frelimo.
La cérémonie d'investiture s'est déroulée au milieu de manifestations et d'une grève nationale du chef de l'opposition Venancio Mondlane, qui a exhorté ses partisans à rejeter les résultats. Le parti de Mondlane, PODEMOS, est entré au parlement pour la première fois avec 39 législateurs, bien que quatre membres aient été absents.
Le Frelimo a conservé sa majorité parlementaire avec 171 sièges. Margarida Talapa, membre éminent du Frelimo, a été élue présidente du parlement, appelant à l'unité et au dialogue pour répondre au mécontentement de la population à l'égard du processus électoral.
Points clés à retenir
La nouvelle législature du Mozambique entame son mandat dans un climat de tension, reflétant le mécontentement général quant à la transparence des élections. Les manifestations de l'opposition et une grève nationale soulignent le mécontentement croissant des jeunes et d'autres groupes qui réclament des changements. Alors que PODEMOS et d'autres partis d'opposition cherchent à remettre en cause la domination du Frelimo, le parti au pouvoir conserve une solide majorité.
L'élection de Talapa en tant que président du Parlement indique l'intention du Frelimo de positionner le Parlement comme un forum de dialogue, bien que l'obtention d'un consensus puisse s'avérer difficile dans un environnement polarisé. Avec 40 législateurs absents lors de la prestation de serment, la capacité du parlement à gérer les questions litigieuses et à restaurer la confiance du public sera un test critique pour la démocratie mozambicaine.