Le président de la Congress of Independent Trade Unions (CITU), Deepak Benydin, réclame une rencontre avec le ministre du Travail, Reza Uteem, afin de trouver des solutions pour compenser les employés qui perçoivent plus de Rs 50 000, mais qui ont été écartés du paiement du 14e mois ainsi que de la compensation salariale de Rs 610.
Face à la presse hier matin à l'hôtel Saint Georges, Deepak Benydin estime que les travailleurs qui touchent Rs 50 000 subissent également l'augmentation des prix, tout comme ceux percevant un salaire inférieur. «Nous ne sommes pas totalement d'accord que ceux ayant plus de Rs 50 000 n'aient pas touché le 14e mois. Le coût de la vie a augmenté en flèche et le gouvernement reconnaît d'ailleurs une inflation qui a grimpé de 46 %. C'est injuste pour ceux touchant plus de Rs 50 000», soutient le syndicaliste.
À travers une rencontre avec le ministre Uteem, il avance que des solutions pourraient être trouvées par le biais de discussions, afin que cette catégorie de travailleurs ne soit pas mise à l'écart et éviter ainsi de créer une frustration chez eux. Il fait également ressortir que les retraités du gouvernement et d'autres organismes paraétatiques ont obtenu leur 14e mois, tandis que ceux travaillant dans d'autres compagnies d'État n'ont pas bénéficié de ce paiement, ni même de la moitié du montant. «Nous souhaitons rencontrer le ministre du Travail, car nous ne croyons plus aux on-dit», ajoute-t-il, tout en soulignant que le non-paiement du 14e mois par les entreprises constitue déjà un délit. Il regrette que la catégorie de travailleurs touchant plus de Rs 50 000 soit doublement perdante, car elle n'obtiendra pas la compensation salariale de Rs 610. «Nous demandons qu'ils soient compensés, car il n'est pas correct d'appliquer une politique de deux poids, deux mesures.»
Le syndicaliste déplore également la constante augmentation du coût de la vie, comme en témoignent les prix des denrées alimentaires dans les supermarchés. Par ailleurs, il indique qu'il semble n'y avoir aucun véritable contrôle des prix et que ce sont les consommateurs qui en subissent les conséquences. Il appelle le ministre à intervenir pour freiner la hausse incessante des prix. «Nous lançons un appel au ministre du Commerce, Michael Sik Yuen, qui avait fait du contrôle des prix son cheval de bataille», dit-il. La mise en place d'un pacte social a également été abordée. Selon lui, le gouvernement et les syndicats pourraient discuter d'un plan qui vise, entre autres, à améliorer la qualité de vie des Mauriciens, à offrir de meilleures conditions de travail et à garantir de bons services de santé.