C'est sous un soleil éclatant, hier, que plus de 200 000 élèves ont repris le chemin de l'école après deux mois et demi de vacances. Une rentrée marquée par des routes encombrées, des bus scolaires bondés, mais des visages rayonnants devant les établissements.
Dès les premières heures de la matinée, les routes du pays sont engorgées. La route de Pamplemousses, habituellement fluide, connaît des ralentissements inhabituels. À la gare du Nord, vers 7 heures, le va-et-vient incessant des bus scolaires est saisissant. Les enfants, vêtus de leur nouvel uniforme impeccable et chaussés de baskets flambant neufs, se pressent sur les quais, impatients de retrouver leur école. Parmi de nombreux parents présents, Serge David accompagne sa fille à Petit-Raffray Government School. Pour lui, cette démarche est essentielle. «Bizin fer bann zanfan-la konpran ki nou la. Relasion paran-zanfan inportan», confie-t-il. Un moment précieux de complicité pour ce père, qui veut être aux côtés de sa fille pour cette année académique.
Lohan Valaydon, élève en Grade 9 au James Burty David College à Bell-Village, partage son enthousiasme. «Mo bien kontan zordi larantre. Mo ti pe atann sa avek inpasians», explique-t-il avec un large sourire. Conscient des examens qui l'attendent cette année, Lohan se dit prêt à relever les défis académiques. Du côté de l'école Notre Dame De Lourdes, William Bazerque avoue qu'il est pressé de retrouver les bancs de l'école. «Ça fait du bien de reprendre le chemin de l'école. L'année commence bien et je vais faire de mon mieux encore cette année pour faire la fierté de ma famille et réussir dans mes études», affirme-t-il avec détermination. Pour Zoé Bazerque, l'émotion est au rendez-vous. Accompagnée de sa mère Sindee, elle affiche un sourire radieux. «Je suis contente de retrouver mes amies», confie-t-elle, prête à entamer cette nouvelle année avec énergie.
Entre les embouteillages matinaux, les retrouvailles émues et les résolutions scolaires, cette rentrée 2025 débute sous les meilleurs auspices. Parents, élèves et enseignants semblent unis dans une même dynamique : faire de cette année scolaire une réussite. Un soleil éclatant, des cartables bien remplis et des coeurs légers... l'année commence.
Vers une «phone free zone» dans les collèges : Le ministre prône le dialogue
Un sujet qui fait déjà débat en ce début d'année : l'usage du téléphone portable à l'école. Le ministre de l'Éducation, Mahend Gungapersad, en visite au Lady Sushil Ramgoolam SSS, a évoqué la mise en place d'une zone sans téléphone dans les établissements. «On va faire une phone free zone, mais je ne vais pas l'imposer car je n'aime pas imposer. On va travailler ensemble vers cette décision car le plus important , c'est avant tout la lecture . Lisez pour nourrir votre âme», a-t-il déclaré. Pour lui, tout devrait se faire dans le dialogue et la collaboration de ceux concernés. Il a aussi indiqué que sous la tutelle du Deputy Prime Minister, un comité interministériel sera mis en place pour établir des guidelines afin d'expliquer aux jeunes comment le téléphone portable peut être une distraction pendant les heures de classe.
Le ministre a également visité, hier, le collège SSS de Goodlands, et l'école primaire de Petit- Raffray, accompagné de ses deux colistiers, Nitish Beejan et Ram Etwareea. Il a souligné qu'il était important d'avoir un premier contact avec les élèves et le personnel enseignant pour cette rentrée 2025. Mais aussi de voir les conditions dans lesquelles cette rentrée s'est faite. «L'on note avec satisfaction que les enfants et le personnel sont motivés.» Il a lancé un appel à se discipliner davantage, surtout après les heures de classe et à ne pas perdre de temps sur les gares mais de rentrer chez eux directement.
École privée dans le nord : Un 14e mois imposé aux parents
Les parents d'une école primaire privée du Nord sont furieux parce qu'ils se voient forcés de payer un 14e mois à l'institution pour que leurs enfants puissent continuer à fréquenter l'établissement. «Nous avons été informés en décembre et plusieurs d'entre nous n'étaient pas d'accord car on paie déjà le 13e mois. De plus, le gouvernement a bien fait comprendre que les entreprises qui ont des difficultés à payer le 14e mois seront épaulées financièrement par la Mauritius Revenue Authority en s'enregistrant. Or, hier (lundi 13 janvier), la direction nous a fait comprendre que si nous ne versons pas ce 14e mois, nos enfants ne seront plus admis à l'école. Est-ce légal ?» s'insurge un parent, qui nous a sollicités. Nous avons contacté l'école en question qui nous a fait comprendre que le directeur n'était pas disponible. Nous avons également tenté de l'avoir sur son téléphone portable durant la journée, en vain.
Nouvelle école maternelle à Calebasses : Un avenir prometteur pour les tout-petits
Hier, la région de Calebasses a célébré l'inauguration de la Calebasses Pre-Primary School. Cette école, accueillant une trentaine d'élèves pour la rentrée scolaire 2025, représente une étape clé dans l'éducation de la petite enfance dans la région. La cérémonie s'est tenue en présence des députés Kaviraj Rookny, Anabelle Savabaddy et Sandeep Prayag. Lors de son discours, Kaviraj Rookny a souligné l'importance des écoles maternelles comme base essentielle pour l'éducation et comme soutien aux familles. «Une école maternelle n'est pas seulement un appui pour les enfants, mais aussi un pilier de l'économie, permettant aux parents de travailler tout en sachant que leurs enfants sont bien encadrés.» Le député a également salué les efforts des enseignants et du personnel non-enseignant, tout en mettant en lumière le rôle du gouvernement dans la modernisation du système éducatif. Il a rappelé qu'à son époque, les parents hésitaient à envoyer leurs enfants en maternelle, mais cette mentalité a bien évolué grâce aux efforts collectifs.