- Le Mali devrait obtenir 750 milliards de francs CFA (1,2 milliard de dollars) de recettes des sociétés minières au cours du premier trimestre 2025.
- Les nouvelles règles imposent aux entreprises de régler les impôts et les dividendes impayés, à la suite d'un audit qui a révélé un manque à gagner pour l'État.
- Le code minier révisé a également augmenté la participation de l'État et des groupes nationaux dans les actifs miniers de 20 % à 35 %.
Le Mali devrait obtenir 750 milliards de francs CFA (1,2 milliard de dollars) de recettes des sociétés minières au cours du premier trimestre 2025, selon le ministre des Finances Alousseni Sanou. Cela fait suite à de vastes réformes visant à accroître les recettes de l'État provenant du secteur minier, y compris un nouveau code minier introduit en 2023.
La nouvelle réglementation exige que les entreprises règlent les impôts et les dividendes impayés, suite à un audit qui a révélé un manque à gagner pour l'État de 300 à 600 milliards de francs CFA. En décembre 2024, le Mali a reçu 500 milliards de francs CFA en règlement des sociétés minières.
Le code minier révisé a également augmenté la participation de l'État et des groupes nationaux dans les actifs miniers de 20 % à 35 % et a introduit une redevance de 7,5 % sur les ventes d'or si les prix dépassent 1 500 $ l'once.
Points clés à retenir
Les réformes du Mali reflètent sa volonté de mieux contrôler les revenus miniers dans un contexte de difficultés budgétaires croissantes. Les réglementations plus strictes ont donné lieu à des règlements importants de la part de sociétés telles que Resolute Mining (160 millions de dollars) et à la renégociation des conditions avec B2Gold et Allied Gold. Cependant, les tensions persistent. Barrick Gold a publiquement contesté la réclamation fiscale de 512 millions de dollars du Mali, mettant en garde contre d'éventuels arrêts d'exploitation dus à des perturbations.
L'augmentation de la participation de l'État dans les projets miniers et l'ajustement des redevances démontrent l'intention du Mali de maximiser les bénéfices de sa richesse en ressources. Bien que ces mesures puissent améliorer la stabilité fiscale, le maintien de la confiance des investisseurs sera essentiel pour soutenir la croissance à long terme du secteur.