• Le Mouvement patriotique du salut (MPS) de Mahamat Déby a remporté 124 des 188 sièges de l'Assemblée nationale du Tchad lors des élections législatives du 29 décembre.
• Les élections, boycottées par le principal parti d'opposition, Les Transformateurs, consolident encore davantage la mainmise de Déby sur le pouvoir
• M. Déby, qui a pris le pouvoir en 2021 après la mort de son père Idriss Déby, a été critiqué pour avoir prétendument utilisé les élections pour asseoir son pouvoir.

Le Mouvement patriotique du salut (MPS) de Mahamat Déby a remporté 124 des 188 sièges de l'Assemblée nationale du Tchad lors des élections législatives du 29 décembre, selon les résultats préliminaires publiés dimanche. Ces élections, boycottées par le principal parti d'opposition, Les Transformateurs, consolident la mainmise de Déby sur le pouvoir.

Il s'agit des premières élections législatives au Tchad depuis plus de dix ans. M. Déby, qui a pris les rênes du pays en 2021 après la mort de son père Idriss Déby, a été critiqué pour avoir prétendument utilisé les élections pour asseoir son pouvoir. L'ancien Premier ministre Succès Masra, chef du parti boycottant Les Transformateurs, a accusé le gouvernement de saper les processus démocratiques.

Les chiffres de la participation électorale n'ont pas été divulgués. Pendant ce temps, le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad d'Albert Pahimi Padacké a obtenu 12 sièges. Ces résultats interviennent peu après l'attaque du palais présidentiel de N'Djamena, qui a fait 20 morts, initialement considérée comme une tentative de déstabilisation, puis décrite par les autorités comme un acte isolé commis par de jeunes individus.

Points clés à retenir

La victoire écrasante du PSM aux élections législatives tchadiennes souligne la consolidation du pouvoir de Mahamat Déby, après sa victoire écrasante aux élections présidentielles de mai. Toutefois, le boycott de l'opposition et les accusations d'autoritarisme soulèvent des questions quant à l'inclusivité et à l'équité du processus. Les élections se déroulent dans un contexte d'instabilité persistante, illustrée par la récente attaque du palais, et de défis à la gouvernance démocratique dans un pays longtemps dominé par la famille de Déby. L'avenir politique du Tchad dépendra de sa capacité à répondre aux préoccupations de l'opposition tout en gérant les risques liés à la sécurité intérieure.