- L'économie sud-africaine devrait croître de 1,7 % en 2025, contre une estimation de 0,7 % en 2024.
- Cela marque un changement potentiel pour une économie qui a connu une croissance annuelle moyenne de moins de 1 % au cours de la dernière décennie.
- Malgré les progrès réalisés, la croissance prévue reste insuffisante pour réduire de manière significative le chômage et la pauvreté.
L'économie sud-africaine devrait croître de 1,7 % en 2025, contre une estimation de 0,7 % en 2024, selon l'enquête menée par Bloomberg auprès d'économistes. Cela marque un changement potentiel pour une économie qui a connu une croissance annuelle moyenne de moins de 1 % au cours de la dernière décennie.
Les facteurs à l'origine de cette amélioration comprennent une stabilité politique accrue grâce à un gouvernement de coalition, des réformes en cours dans les domaines de l'électricité, des transports et de la logistique, ainsi que des taux d'intérêt plus bas qui stimulent les dépenses de consommation.
La Banque centrale sud-africaine devrait réduire ses taux d'intérêt de 50 points de base pour les ramener à 7,25 % au premier trimestre, ce qui, selon les estimations, ajoutera 30 points de base à la croissance. Malgré ces gains, la croissance prévue reste insuffisante pour réduire de manière significative le chômage et la pauvreté, la croissance dépassant à peine l'expansion de la population et du marché du travail.
Points clés à retenir
Si les réformes structurelles et l'assouplissement de la politique monétaire incitent à un optimisme prudent, les économistes soulignent les risques qui pourraient faire dérailler la croissance. Sur le plan intérieur, il s'agit notamment de la faiblesse des finances des collectivités locales, de la corruption dans les marchés publics et de l'insuffisance des infrastructures dans les domaines de l'électricité et de l'eau.
Sur le plan extérieur, le ralentissement de la croissance en Chine, premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud, et les incertitudes mondiales liées à la politique américaine du président élu Donald Trump pourraient peser sur la confiance des investisseurs. Pour parvenir à une croissance soutenue qui s'attaque au chômage et à la dette publique, l'Afrique du Sud doit mettre en oeuvre des réformes de manière décisive et encourager les investissements du secteur privé, en tirant parti de changements tels que l'assouplissement des règles relatives aux visas pour attirer des professionnels qualifiés et stimuler le tourisme.