Près d'une trentaine de mineurs clandestins ont été secourus et au moins neuf corps hissés à la surface d'une mine d'or abandonnée en Afrique du Sud, au sud-ouest de Johannesbourg, alors que les recherches pour en secourir d'autres se poursuivent ce 14 janvier 2025. La police, qui mène depuis novembre une opération pour les déloger, ignore leur nombre exact, mais ils seraient encore plusieurs centaines, selon les estimations.
En Afrique du Sud, une opération de sauvetage pour récupérer les mineurs illégaux toujours sous terre se déroule depuis le 13 janvier 2025 près de la ville de Stilfontein, au sud-ouest de Johannesbourg.
Ceux-ci sont retranchés à plusieurs kilomètres de profondeur dans une mine d'or abandonnée, où ils exploitaient les restes de gisements.
Bloqués depuis plus de 4 mois par la police qui les attend à la sortie du puits, ces mineurs sont désormais très diminués, et le gouvernement, sous pression, a dû déployer cette opération pour les en extraire.
Sur place, la journée est ainsi rythmée par la descente et la montée d'une cage, mise en place pour récupérer ces mineurs illégaux, désormais trop faibles pour remonter.
24 mineurs sont décédés depuis que la mine est bouclée, selon la police
La police ignore leur nombre exact, mais ils seraient encore plusieurs centaines, selon les estimations. Une trentaine d'entre eux ont déjà pu être évacués vivants, depuis ce mardi matin. Ils sont apparus, à la sortie du puits, certains très jeunes, maigres et affaiblis, les jambes flottant dans leurs bottes, escortés par les forces de l'ordres.
Mais cette cage ramène aussi des corps sans vie : au moins neuf déjà, depuis le début de l'opération de sauvetage. La police estime qu'ils sont 24 au total à être décédés, depuis que la mine a été bouclée.
Depuis le blocus mis en place par la police il y a plus de 4 mois, les vivres leur arrivent à grand peine, puisque les communautés des townships autour ne pouvaient plus leur faire parvenir de nourriture.
« Meurtre de masse »
Après procès, le gouvernement a été forcé de leur envoyer de quoi survivre (mais en quantité minimum), puis d'accélérer la mise en place de cette opération de sauvetage.
Des représentants de la société civile et des membres de la communauté ont manifesté leur colère, ce 14 janvier 2025, dénonçant un « meurtre de masse », tandis que le ministre des Mines, présent sur place, est resté inflexible, affirmant vouloir continuer la lutte contre ces activités illégales.