Un comité technique sera mis en place pour lever les entraves aux travaux de construction du pont de Rosso. La décision a été prise par le Sénégal et la Mauritanie, en marge de la visite de travail du Premier ministre, Ousmane Sonko.
«En visite officielle en Mauritanie, le Premier ministre Ousmane Sonko s'est longuement entretenu ce lundi (hier, ndlr) avec son homologue Moctar Ould Djay. Un entretien élargi aux membres des deux délégations», informe un communiqué reçu du Bureau d'information gouvernementale (BIG). Cette note signale que les deux parties ont convenu de mettre en place un comité technique pour lever les blocages en vue d'une livraison de l'ouvrage de franchissement sur le Fleuve Sénégal reliant Rosso Sénégal à Rosso Mauritanie, avant le 31 juillet 2026.
Rappelons que le communiqué du Conseil des ministres du Sénégal du jeudi 24 avril 2024 a évoqué ce retard noté dans les travaux d'exécution du pont de Rosso. Lors de la visite en Mauritanie du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, «chaque partie a été invitée à lever les goulots d'étranglement» à l'origine de ce retard. El Malick Ndiaye, alors ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et son homologue mauritanien, Aly Sidy Mouhamed, en charge des Infrastructures et des Equipements, ont échangé sur le sujet un mois après la visite du président sénégalais en terre mauritanienne. Le blocage est imputé à l'entreprise en charge de la réalisation de l'ouvrage. Les deux États ont respecté les engagements financiers ; par contre, elle a manqué dans ses engagements.
Selon l'Ageroute, la Mauritanie et le Sénégal ont obtenu de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Fonds Africain de Développement (FAD), de l'Union Européenne et de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) des fonds en vue de financer le «Projet de construction du Pont de Rosso». Ce projet contribuera au renforcement de la coopération et de l'intégration en Afrique, «par la réduction des chaînons manquants du corridor transafricain N°1 (Le Caire-Dakar)» d'après la BAD. Il constitue, également, «un maillon important du développement des échanges entre les pays de l'Union du Maghreb arabe, de l'Afrique de l'Ouest et probablement au-delà. Sa mise en place permettra de développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger-Nouakchott-Dakar-Lagos et Alger-Nouakchott-Dakar et des routes d'interconnexions.
Le pont de Rosso est long de 1400 m. Lancé en novembre 2020 par les présidents Macky Sall et Mohamed Ould El-Ghazaouani, les travaux ont démarré en juillet 2021 et devraient s'étendre sur une durée de 30 mois.