Les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC) poursuivent leurs investigations pour élucider l'étendue des irrégularités dans l'affaire de malversations alléguées à la Corporation nationale de transport (CNT). Rao Ramah, l'ex-directeur de la CNT, a fait son retour hier dans les locaux de la FCC après une perquisition menée à son domicile jeudi dernier. Cette opération, menée simultanément à ses deux résidences à Albion et à Curepipe, avait permis la saisie de plusieurs outils numériques : un iPhone, une tablette, deux notebooks et un MacBook à Albion, ainsi que quatre téléphones portables et un ordinateur portable chez son père, Sam Ramah.
L'intervention des enquêteurs a pris un tournant plus complexe hier, lorsque Sam Ramah a été appelé à la FCC pour éclaircir un aspect crucial de l'enquête. En effet, les enquêteurs voulaient savoir si le téléphone portable que son fils Rao utilise lui appartient. Sam Ramah a nié toute connaissance d'appels passés par son fils de ce téléphone. Cette déclaration alimente encore plus les suspicions dans cette affaire. Accompagné de son avocat, Me Ganessen Mooneesawmy, Rao Ramah a poursuivi son interrogatoire et reviendra devant les enquêteurs aujourd'hui pour répondre à de nouvelles questions relatives aux irrégularités.
Les perquisitions de jeudi dernier avaient ciblé les résidences de Rao Ramah à Albion et Curepipe pour obtenir davantage d'informations sur ses activités suspectes. Depuis le 8 janvier, deux équipes d'enquêteurs de la FCC sont mobilisées pour analyser des documents cruciaux concernant des contrats douteux, dont la valeur totale pourrait dépasser les Rs 90 millions. Ces irrégularités, qui remontent à 2021, ont été portées à l'attention des autorités grâce à des plaintes anonymes adressées à la FCC.
Au centre de l'enquête figurent plusieurs contrats controversés, notamment celui d'une valeur de Rs 24 millions attribué à la société RSL Security Services Ltd, un contrat pour des uniformes d'employés de la CNT d'une valeur de Rs 8,5 millions, un achat de pneus de mauvaise qualité d'une valeur de Rs 45 millions, ainsi qu'un contrat d'achat d'autobus d'une valeur de Rs 5 millions. Les enquêteurs avaient saisi des documents relatifs à ces contrats lors de leur descente dans les locaux de la CNT à Vacoas. Les investigations continuent de se concentrer sur les pratiques de gestion des contrats à la CNT et l'issue de ces enquêtes pourrait révéler l'ampleur des irrégularités et des responsabilités.