Casablanca — Les Casablancais ont vibré, mardi soir à l'esplanade du Complexe culturel Mohamed Zefzaf, au rythme de la musique traditionnelle amazighe, en célébration d'Id Yennayer, le Nouvel An Amazigh 2975.
Inscrite dans le cadre des célébrations programmées du 11 au 14 janvier par Casablanca Events et Animation (CEA), en partenariat avec le Conseil de la ville de Casablanca, et en collaboration avec la Chambre de l'artisanat de la région Casablanca-Settat, cette soirée exceptionnelle a mis en lumière la diversité et la richesse de la culture amazighe à travers une programmation mêlant danses traditionnelles et musiques modernes.
Organisée en partenariat avec l'Oraganisation Tamaynoute et l'Arrondissement Maarif, cette manifestation artistique a débuté par une performance de danse Ahwache Timgharin Ameln, un spectacle vivant et énergique qui incarne l'identité locale de la région de Tafraoute. Les danseurs, vêtus de costumes traditionnels, ont enchanté le public avec leurs mouvements synchronisés et leurs chants, plongeant les spectateurs dans l'atmosphère magique du Haut-Atlas. Ensuite, la troupe Tifawine Souss, venue de Taroudant, a prolongé le spectacle à travers une performance électrique.
Le point culminant de la soirée a été la prestation d'Ahidous Ayt Warayn, groupe emblématique du Moyen Atlas, dont les danses collectives rappellent les valeurs de solidarité et d'unité des populations de cette région..
Sur scène, la musique n'a pas été en reste. Les artistes ont exécuté des sonorités variées, allant des racines les plus profondes de la musique amazighe aux influences contemporaines. Aarab Atigui, avec ses airs traditionnels revisités, a bien su tenir le public en haleine. La talentueuse Saida Titrit, icône de la musique contemporaine de l'Atlas, a envoûté l'assistance avec sa voix émotive, alliant puissance et douceur. Enfin, le groupe Tafsut Band, jeune talent de la scène musicale du Souss, a captivé le public avec ses sonorités modernes et dynamiques, en parfaite harmonie avec l'esprit de la fête.
"L'objectif de cette célébration est de mettre en valeur la richesse du patrimoine amazigh, tout en favorisant les échanges entre les artistes et le public. Cet événement témoigne de l'engagement à promouvoir la culture marocaine dans toute sa diversité, en particulier à travers ces moments de convivialité et de partage", a indiqué Abdessadeq Mourshid, président de l'arrondissement Maarif, dans une déclaration à la MAP.
"C'est toujours un honneur de pouvoir participer à la célébration du Nouvel An Amazigh. Ce soir, j'ai eu la chance de fusionner les sonorités traditionnelles avec des influences modernes. C'est un moyen pour moi de rendre hommage à mes racines, tout en montrant que la musique amazighe peut évoluer tout en restant fidèle à son essence. L'accueil du public a été incroyable", a confié, de son côté, l'artiste Aarab Atigui, dans une déclaration similaire.
Parallèlement, la Place Rachidi a accueilli une soirée rassemblant quatre figures de la scène musicale amazighe : le groupe Ahwach Tazouit, ambassadeur des traditions du Souss, Kaoutar Berrani, talentueuse chanteuse issue du Rif, Fatima Tamanart, dont la voix incarne la profondeur du Souss, et Abdelaziz Ahouzar, figure incontournable de la musique du Moyen Atlas.
Le parc Sbata, de son côté, a accueilli dans la même journée une exposition d'artisanat, un moment ponctué de danses folkloriques de différentes troupes traditionnelles, comme la troupe Féminine Ahwach Tafraout et Ahwach Isemguane.