Cameroun: La présidente du parti d'opposition UDC s'entretient avec Paul Biya pour parler présidentielle

Au Cameroun, une brève discussion a eu lieu vendredi 10 janvier au palais présidentiel entre le président Paul Biya et Toïmano Ndam Njoya, présidente de l'UDC, un parti politique de l'opposition. Dans un communiqué diffusé mardi, Toïmano Ndam Njoya a fait le choix de révéler le contenu de cet échange : Paul Biya a eu quelques mots sur le débat ouvert par certains évêques sur sa possible candidature à l'élection présidentielle prévue en octobre, mais aussi sur la conduite du processus électoral.

Au Cameroun, c'est une brève discussion qui fait parler : un échange d'à peine 5 min, filmé et diffusé en direct à la télévision, et qui faisait jusqu'ici l'objet de nombreuses conjectures. La chef du parti d'opposition UDC, Toïmano Ndam Njoya, rapporte qu'elle a saisi cette occasion pour aller directement à ce qui lui paraissait essentiel à elle et à l'ensemble de l'opposition et la société civile, en cette année électorale.

« Nous avons pu porter à la haute attention du président de la République du Cameroun la grande préoccupation de l'heure des principaux acteurs du processus électorale, à savoir un système électoral accepté, partagé par tous, garant du jeu démocratique, crédible, juste, équitable, transparent et pacifique », a-t-elle indiqué.

Le chef de l'État s'est montré attentif, assure Toïmano Ndam Njoya, même si, ajoute-t-elle, il a affirmé n'avoir pas eu connaissance de la proposition de modification du code électoral que les partis de l'opposition portent à son attention depuis trois ans.

« Les critères de candidature à la présidence tributaire de la Constitution », dit Paul Biya

L'autre sujet d'échange a porté sur les sorties des religieux ayant ces derniers jours disqualifiés la possible candidature de Paul Biya à l'élection présidentielle de 2025.

« Le chef de l'État a fait un commentaire qui a retenu notre attention, en relevant que les critères de candidature de la présidence de la République était tributaire de la Constitution et non des évêques. Les évêques s'étaient aventurés dans la description d'une typologie du candidat à la présidence de la République sans pourtant être compétent », poursuit-elle.

Toïmano Ndam Njoya précise que ce commentaire, Paul Biya l'a fait délibérément, alors qu'aucune question ne lui a été posée à ce propos.

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