Libye: Justice - Nicolas Sarkozy nie avoir reçu un « un financement libyen » pour sa campagne en 2007

L'ancien chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, comparaît depuis le 6 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite du « financement libyen » de sa camapgne électorale, en 2007.

« Vous ne trouverez jamais, jamais non pas un euro, mais pas un centime libyen dans ma campagne », a assuré l'ancien président français devant le tribunal correctionnel de Paris. Alors qu'il comparait aux côtés de douze autres accusés, dont trois de ses anciens ministres, l'ancien chef de l'Etat a estimé qu'il n'y avait « rien » dans le dossier, pointant « ceux qui ont fabriqué » des preuves contre lui, dont notamment la note publiée par Mediapart et attestant d'un financement chiffré à plus de 50 millions d'euros.

« L'argent de la corruption est le grand absent de ce procès et pour une raison simple: il n'y a pas d'argent de la corruption car il n'y a pas eu de corruption du candidat », a lancé Nicolas Sarkozy. « Comme je l'ai toujours fait, j'ai toujours assumé mes responsabilités et je compte bien le faire pendant ces quatre mois. Je veux deux choses, la vérité et le droit, si ce n'est pas un gros mot le droit », a-t-il poursuivi.

Et de conclure: « Je n'ai aucun compte à régler et certainement pas avec l'institution dont je sais pourtant qu'une partie m'a violemment combattu lorsque j'étais président. Naïf ou enthousiaste, je fais confiance ».

La justice française se penche depuis le 6 janvier, douze ans après les premières révélations publiées dans la presse, sur l'affaire dite du « financement libyen » de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle doit répondre à une épineuse question: Nicolas Sarkozy a-t-il obtenu ou tenté d'obtenir des fonds provenant du pouvoir libyen pour financer une partie de sa course à l'Elysée?

Le procès, qui doit durer jusqu'au 10 avril, selon le calendrier prévisionnel, va permettre d'établir les éventuelles responsabilités et implications dans cette affaire qui occupe la scène médiatique depuis de nombreuses années, malgré les farouches dénégations du principal intéressé. Nicolas Sarkozy est jugé pour des faits de « corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens ».

Les juges d'instruction ont, en effet, considéré que « s'il semble manifeste que l'intégralité des fonds libyens initialement destinés à cette fin n'a pas été mobilisée dans ce but, il ne saurait être contesté que l'information judiciaire a mis en évidence, à la faveur d'investigations rendues particulièrement complexes, des circuits opaques de circulation de fonds libyens ayant abouti, in fine, à des décaisses d'espèces dans une temporalité et une chronologie compatible avec un usage occulte lors de la campagne électorale de 2007 ».

Parmi les autres accusés, figurent douze personnes, dont les anciens ministres de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, ainsi que plusieurs intermédiaires. Nicolas Sarkozy encourt jusqu'à dix années de prison et 375 000 euros d'amende.

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