Les artistes en général, et ceux de la Sofia étaient sous le choc en apprenant la mauvaise nouvelle. Impossible d'y croire ! Âgé de 57 ans, griot de Befandriana-Avaratra, René Korodoño a rendu l'âme le mardi 14 janvier dernier vers 23 heures. On se souviendra de lui, d'abord pour sa musique et ses paroles réconciliatrices teintées d'amour ainsi que du fihavanana.
L'image que l'on garde de cette étoile, c'est ce sourire avec son instrument fétiche entre les mains. Pur produit de sa région, ce monstre sacré de l'Antosy, promouvait la culture tsimihety. En 1994, René se lance dans la carrière musicale. Auteur-compositeur-interprète, il a vite été repéré par les organisateurs événementiels locaux.
Dès lors, il sillonne les districts et les bourgs de la Sofia pour livrer des concerts bal manjôfo. Ensuite, grâce à son talent, les chefs d'orchestre l'invitent à jouer dans des cabarets. En parallèle, l'artiste enchaînait des titres mémorables comme « Bisous hely » , « Madagasikara », « Mba amia salama hely », « Fañampôdy ».
René a entretenu une relation professionnelle avec divers chansonniers notamment Dadi Love, Vaiavy Chila... Le 12 septembre 2022, le grand monsieur figurait parmi les 20 artistes ayant reçu le grade d'Officier de l'ordre des arts et de la culture. En somme, les oeuvres de monsieur Korodoño sont des sources d'inspiration pour la jeune génération. Il est plus qu'un artiste, c'est une école qui a transmis des savoir-faire aux benjamins.
